Un autre journaliste se lance
Réjean Léveillé rejoint le camp conservateur
En se joignant au Parti conservateur, Réjean Leveillé s’ajoute à la longue liste de journalistes qui ont sauté la clôture après avoir été courtisés par des partis qui misent sur leur popularité, selon des analystes.
L’ancien journaliste de TVA a annoncé hier qu’il porterait les couleurs du parti de Stephen Harper dans la circonscription de Saint-hyacintheBagot, en Montérégie, aux élections d’octobre prochain.
Il devient ainsi le deuxième ancien journaliste de TVA en peu de temps à se joindre aux conservateurs après Pascal e Déry, qui s e pr és e nt e dans Drummond.
Seulement depuis 2003, ce sont plus d’une vingtaine de travailleurs de l’infor mation québécois qui o nt faitle saut en politique, tant sur la scène provinciale que fédérale.
Les journalistes semblent être prisés par les partis politiques, observe André Lamour eux , professeur de sciences politiques à L’UQAM.
«C’est payant pour un parti politique d’aller chercher des candidats qui ont une certaine notoriété, qui sont connus d’un large public comme les journalistes. Ça peut avoir un impact direct sur l’électorat», analyse-t-il.
L’ATTRAIT DU POUVOIR
L’attrait du pouvoir n’est pas non plus un facte urànég liger, selon M. Lamoureux. C’estc e quecroit aussi André - A Lafrance, professeur en communications à l’université de Montréal et spécialiste en journalisme.
«À force d’observer et derapporter cequise passe, certains i ndividus finissent par avoir e nvi e de passeràl’ac - tion, de faire bouger les choses à leur tour», dit-il.
«Le journaliste part avec deux avantages: il connaît le milieu et a rencontré tous les partis. Ce sont deux atouts importants, poursuit-il.»
« C’EST PAYANT POUR UN PARTI POLITIQUE D’ALLER CHERCHER DES CANDIDATS QUI ONT UNE CERTAINE NOTORIÉTÉ »
– Le professeur André Lamoureux