Le Journal de Quebec

La fierté québécoise... autour d’un feu

- MAXIM MARTIN

On vient tous de profiter de notre fête nationale qu’est la Saint-jean. On A fait nos devoirs de patriotes en se dessinant une fleur de lys sur les joues. On est Allés voir les shows de musique présentés un peu partout À travers la province ou, encore, on s’est retrouvé Autour d’un feu de Camp À Côté de quelqu’un qui grattait la guitare. ÇA sentait le BBQ et la poutine À travers le Québec et, disons les vraies Choses, une journée de Congé en plein milieu de la semaine, C’est toujours plaisant.

Mais à part le 24 juin, elle se manifeste comment, notre fierté québécoise? Comment estce qu’on l’exprime, cette joie d’habiter ici et de faire partie de ce grand peuple que nous sommes?

Je vous l’accorde, on a le droit d’être à bout et frustré devant l’état de nos routes, le bordel dans nos hôpitaux et la négligence gouverneme­ntale envers l’éducation de nos jeunes. Ça ne sert à rien d’en parler, tout a déjà été dit et j’ai un sourire sur le visage ce matin que j’aimerais bien garder.

En même temps, ça me fait rire quand j’entends la phrase: «On est-tu bien chez nous, hein?» et que je constate qu’il y a plus de gens qui sont allés à Cuba qu’en Gaspésie. Lorsqu’un athlète ou un artiste de chez nous perce sur la scène internatio­nale, on crie tout haut notre fierté qu’il est de chez nous. Mais pour qu’ils réussissen­t, impossible pour moi de ne pas imaginer le nombre de fois où ils se sont fait dire qu’ils rêvaient trop grand et de ne pas oublier qu’encore tropde monde p e ns e qu’on est nés pour un p’tit pain.

J’ai même déjà dit dans un vieux numéro que notre expression préférée au Québec est celle qui commence par le mot «p’tit». Un p’tit café? On va-tu prendre une p’tite marche? On fait unp’tit voyage etonrevien­t dans notre p’tit chez nous. Heureuseme­nt que des gens de chez nous prouvent que les limites des frontières québécoise­s sont bien plus grandes que l’on pense.

CHARLEVOIX

Cette Saint-jean, je l’ai pas

sée dans Charlevoix, ré- fugié dans le «p’tit» village de Saint-irénée sur le bord du Saint-laurent. Au menu, un simple feu de joie sur le bord de la plage.

J’étais assis sur une roche à contempler le fleuve quand, «p’tit» à «p’tit», les gens commençaie­nt à se rassembler autour du feu qui était sur le point d’être allumé. Dans le temps de le dire, les flammes semblaient danser jusqu’au ciel, mais mon vrai plaisir était de regarder les gens.

Rassemblés autour, on y retrouvait tous ces gens qui forment notre société. Les familles qui profitaien­t de ce moment pour être ensemble et les enfants qui couraient partout avec la même énergie et ce sentiment de libération qu’on avait à la fin des classes. Il y avait des touristes huppés, des gens de l’âge d’or. Des gars habillés en ouvrier et de jeunes adultes, bière en main, prêts à faire la fête.

Une dame âgée s’est même approchée d’un de ces jeunes pour lui demander de gratter sa guitare pour que leparty commence … C’était simplement magique.

Pendant que je regardais tout ce beau monde qui était hypnotisé par ce majestueux feu, je la ressentais vraiment, cette fierté québécoise. Je les entendais dire dans leur tête: «On est-tu bien chez nous!» Alors la question est: c’est quoi, la solution pour qu’on se sente de même tout le temps?

Pendant que je regardais tout ce beau monde qui était hypnotisé par ce majestueux feu, je la ressentais vraiment, cette fierté québécoise

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