Une jeune mère doit la vie à de précieux dons de sang
«Si des gens n’avaient pas donné de leur sang, mes enfants n’auraient pas de mère aujourd’hui», exprime Caroline Joubert, qui a été victime d’une hémorragie massive, l’an dernier, peu après son deuxième accouchement.
À 17 semaines de grossesse, la jeune femme de Québec a commencé à avoir de petits saignements, parce que son placenta était mal placé sur le col de l’utérus.
«J’ai été assignée à domicile, en espérant que cela se replace. À 30 semaines, j’ai fait une hémorragie à la maison. J’ai été conduite d’urgence au CHUL», raconte Mme Joubert.
Elle est demeurée à l’hôpital jusqu’à son accouchement par césarienne. «Tout s’est bien passé. Gabriel est venu au monde en bonne santé. On me disait que le pire était derrière mois, mais, cu- rieusement, je n’y croyais pas», confie la jeune maman âgée de 32 ans.
QUATRE TRANSFUSIONS
Quelques heures après la césarienne, elle subit une chute de pression importante, son coeur s’emballe et elle s’évanouit.
«On m’annonce que je fais une grave hémorragie interne. On m’amène immédiatement au bloc opératoire. J’ai très mal, mais j’ai surtout très peur de ne pas revoir mes enfants [outre son dernierné, elle a une fillette alors âgée de 2 ans].»
«Tout se passe très vite. L’anesthésiste lance: “où sont les unités de sang? Ça les prend tout de suite!” Mon hémoglobine était extrêmement basse. J’ai été transfusée quatre fois. J’ai reçu en tout deux litres de sang», n’est pas près d’oublier la jeune femme.
L’hémorragie massive découlait de complications chirurgicales, soit un vaisseau sanguin qui a éclaté dans le ventre, précise-t-elle.
BESOIN DE DONNEURS
Chaque minute, un produit sanguin est utilisé dans le réseau de la santé au Québec. Chaque année, 500 000 produits sanguins sont livrés aux hôpitaux québécois.
Plus de 325 000 présences de donneurs sur des lieux de collecte d’héma-Québec et 16 000 bénévoles contribuent à la réalisation de cette mission.
Seulement 3 % de la population québécoise admissible fait un don de sang annuellement.
Il est possible de donner du sang jusqu’à six fois par an.