Le Journal de Quebec

À la (re)conquête du quartier SAINT-JEAN-BAPTISTE

Le complexe abritant le Pub Saint-patrick, dans le quartier Saint-jeanBaptis­te, vient tout juste de changer de main. La volonté des nouveaux propriétai­res? Ramener la clientèle locale dans le secteur.

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Déjà propriétai­res du Pub du Parvis, dans Saint-roch, Jean Deschênes et Carl Desruissea­ux dirigent depuis avril trois établissem­ents voisinssur­larue Saint - Jean, soit le Saint-patrick, le Zolé, qui a ouvert ses portes l’an dernier, et le petit dernier, Batinse, actif depuis quel quesse mainesseul­e-ment.

«Pendant trop longtemps, les restaurant­s du Vieux-québec ont été considérés comme des trappes à touristes. Ce qu’on voulait, c’est redonner cette merveille-là aux Québécois. Il faut attirer des gens de la place, des locaux, des gens d’ici. Et le touriste va se greffer à tout ça», avance Simon Fortin, chef exécutif pour l’ensemble des restaurant­s nommés ci-dessus.

rehausser

L’équipe semble déjà y parvenir avec les plats mexicains du Zolé, qui attirent les gens d’ici et d’ailleurs, le jour comme le soir. L’objectif est le même pour le Saint-patrick, dont le menu a été rehaussé au cours des dernières semaines. Les propriétai­res comptent d’ailleurs faire de l’endroit un incontourn­able pour toutes sortes d’événements. «On veut jouer la carte du sport. Les gens doivent penserau Saint-Patlorsqu’il ya des matchs », explique M. Desruis - seaux.

Leur récent projet, Batinse — Fine cuisine d’icitte, devrait aussi charmer les gens de la capitale avec son décor et ses recettes de grand - mère. Abat - jourtricot­és faits par Softi, balançoire suspendue, chaises d’époque laquées aux couleurs vives, cocktails de «matantes» et de «mononcles» — dont la «Grosse Rita» d’un litre! — et ambiance fleurie: Batinse remplit sa mission haut la main.

«La vérité, c’est qu’on s’est fait un restaurant pour nous. Où, nous, on a envie de sortir et de passer une belle soirée», explique le chef Fortin, qui «démocratis­e la bonne bouffe» dans un menu où la crème brûlée de foie gras et les beignets de morue — servis dans une tasse à mesurer — côtoient la tarte Tatin garnie de boudin noir, la tourtière, le ragoût de pattes et le magret de canard.

Et les prix demeurent accessi- bles: les plats ont d’ailleurs été créés en fonction du portefeuil­le de la clientèle. «On voulait être entre 18 et 28 $ le plat, comme on voit dans beaucoup de restaurant­s de Québec, mais donner un service comme si on payait de 60 à 80 $. On voulait l’expérience et les produits frais, mais dans des prix qui incitent les gens à revenir», résume M. Desruissea­ux.

concepts distincts

Les deux hommes sont convaincus que les trois signatures distinctes du Saint-patrick, du Zolé et du Batinse sauront ramener le citoyen à l’intérieur des portes du Vieux-québec, et ce, sans se cannibalis­er les uns les autres.

«La même personne peut aller manger dans les trois, mais pas nécessaire­ment au même moment. L’homme d’affaires peut venir dîner au Zolé, passer la soirée au Saint-patrick avec ses chums et venir souper au Batinse avec sa copine. La formule fonctionne bien à ce niveau-là», assure le chef.

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Au Batinse, Carl Desruissea­ux et le chef Simon Fortin proposent une «cuisine d’icitte».

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