Le Journal de Quebec

Escroqueri­e à Wall Street

La grande romancière américaine Mary Higgins Clark, reine incontesté­e du suspense avec des millions d’exemplaire­s vendus dans le monde, s’est intéressée à l’univers et à la psychologi­e d’un escroc de Wall Street pour son nouveau roman, La boîte à musique.

- MARIE-FRANCE BORNAIS Le Journal de Québec

À titre d’assistante d’une célèbre décoratric­e new-yorkaise, Lane Harmon a l’habitude de visiter les luxueuses demeures desgensric hes et célèbres. Lorsqu’elle entre dans la maison des Bennett, elle comprend immédiatem­ent que ce qu’on attend d’elle ne sera pas tout à fait pareil. Deux ans auparavant, le richissime Parker Bennett a disparu juste avant que les investisse­urs réalisent qu’il y avait un trou de plusieurs milliards de dollars dans les fonds qu’il gérait.

Même si son yacht luxueux a été retrouvé, gisant à flanc de rocher dans une île du Sud, les soupçons pèsent toujours sur lui. Se pourrait-il qu’il ne se soit pas suicidé? Sa femme, Anne, est convaincue de son innocence et pense qu’il est toujours en vie. Lane, fascinée par l’univers mystérieux et élégant des Bennett, se laisse courtiser par Eric, fils du magnat disparu. Elle ne se rend pas compte qu’un terrible piège se referme tranquille­ment sur elle.

Mary Higgins Clark, toujours aussi créative et talentueus­e, s’est intéressée à la psychologi­e des escrocs de Wall Street qui ont floué des milliers de petits investisse­urs. «J’essaie toujours de trouver un sujet qui va intéresser le grand public. J’ai pensé que ce serait intéressan­t de me pencher sur les réactions des gens qui ont été bernés par Bernie Madoff, qui a volé des milliards de dollars. Et c’est arrivé dans le passé que des gens mettent en scène un suicide et disparaiss­ent», explique la romancière, en entrevue téléphoniq­ue de sa résidence du New Jersey.

«Je me suis documentée sur cette escroqueri­e et j’ai décidé de mettre de côté les millionnai­res qui pouvaient presque se permettre de perdre des millions. L’impact est plus grand pour le petit épargnant qui fait confiance à un inves- tisseur pour payer son condo à l’extérieur de la ville», ajoute-t-elle.

Personnage­s colorés

Une galerie de personnage­s, tous aussi colorés les uns que les autres, apparaisse­nt tout au long du roman: une veuve éplorée, une comtesse au talent de maître chanteur, une décoratric­e d’intérieur au caractère de «reine d’angleterre» et un homme ravagé par la mort de sa femme et les pertes financière­s.

Elle a également eu beaucoup de plaisir à écrire les scènes concernant l’aménagemen­t intérieur de résidences de luxe. Elle a même fait appel aux connaissan­ces d’une de ses amies décoratric­e d’intérieur. Mary Higgins Clark est ellemême intéressée par la déco. «Je sais ce que j’aime et les palettes de couleur que j’aime. Dans mon appartemen­t , par exemple, j’ai un lit à baldaquin parce que je les ai toujours aimés. Mais je fais confiance à mon amie Eve quand elle me fait des suggestion­s. Le résultat final est toujours agréable.»

Déjà le Prochain

Mary Higgins Clark est déjà plongée dans l’écriture de son prochain roman, qu’elle dicte à son fils, car elle a mal aux mains et éprouve de la difficulté à taper à l’ordinateur. «Vous savez, quand on commence un livre, on réécrit le premier chapitre jusqu’au moment où on connaît vraiment nos personnage­s. C’est àla fois amusant, intéressan­t et frustrant. Jusqu’au moment où on se dit: voilà, je sais qui sont ces personnage­s et comment ils se placent dans le casse-tête.» >> Elle est vendue en France et dans le monde, à plusieurs millions d’exemplaire­s (près de 200 000 exemplaire­s vendus de chaque nouveau roman). >> Mary Higgins Clark est considérée comme la reine incontesté­e du suspense.

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