CANCÉREUX ET TOUJOURS SANS MÉDECIN
Il multiplie les recherches depuis plus d’un an
Mai 2014: Richard Frénette apprend qu’il souffre d’un cancer de la vessie. Il reçoit depuis des traitements qui minent son état de santé et n’a toujours pas trouvé un médecin de famille.
Inquiet pour sa santé chancelante en raison des traitements reliés à son cancer de la vessie, un sexagénaire de Québec sans médecin de famille lance un cri du coeur pour trouver un praticien.
«J’ai désespérément besoin d’un médecin de famille. Ça fait plus d’un an que j’ai entrepris les démarches et je n’ai que des accusés de réception», s’est désolé Richard Frénette lors d’un entretien avec Le Journal.
COMPLICATIONS
En mai 2014, l’homme âgé de 65 ans a appris qu’il souffrait d’un cancer de la vessie de «grade 1 ou 2». Depuis, il est suivi par un urologue et poursuit ses traitements qui, soutient-il, minent son état de santé petit à petit.
«J’ai toutes sortes de complications à la suite des traitements qui consistent à m’injecter du bacille de tuberculose par les voies naturelles dans la vessie. La dernière fois, j’ai eu une lymphangite et ça a pris deux semaines avant que je sache. J’étais très inquiet parce que c’était très sévère», a partagé le résident de Boischatel.
«J’ai des sinusites à répétition, j’ai des lourdeurs au sternum, des essoufflements. Je suis toujours embarrassé dans ce secteurlà et l’inquiétude n’aide pas. On s’imagine qu’on en a peut-être d’autres (cancers). »
PLUSIEURS DEMANDES ENVOYÉES
M. Frénette aimerait se dégoter un médecin de famille afin de bénéficier d’un suivi complet et régulier.
«Je me suis inscrit en mai 2014 au guichet du CSSS Québec Nord. Ça fait plus d’un an. J’ai rappelé en janvier, et la personne au bout du fil m’a dit qu’elle ne pouvait rien pour moi.»
«J’ai envoyé d’autres demandes en mars. J’ai reçu des accusés réception, mais pas de nouvelles depuis. […] Honnêtement, c’est comme si c’était un tampon. Je serais curieux de savoir combien ils en placent par année. Est-ce un service pour apaiser la population où y a-t-il vraiment quelque chose qui sort de là», a-t-il pesté.
Découragé, M. Frénette espère que le «système de santé» — ou du moins un médecin — entendra son cri du coeur et voudra bien le prendre comme patient. «Il y a un aspect tranquillité pour moi, ma conjointe et ma famille. Quand on a ça (cancer), on est toujours un peu inquiet au moindre petit bobo. Je suis suivi par un urologue, mais elle n’est pas habilitée à traiter autre chose que sa spécialité, et elle n’a pas le temps non plus.»