L’avocat et la notaire succombent à leurs blessures
Les proches de la notaire abattue jeudi soir à Terrebonne ont été avertis la journée même qu’«il n’y avait plus rien à faire pour elle», même si la Sûre té du Québec n’ a confirmé qu’hier son décès et celui de l’avocat Benoît Côté.
«Elle était au mauvais endroit au mauvais moment. C’est une tragédie», lance Marc Sills, le parrain de MarieJosée Sills qui était enceinte de «quatre mois», dit-il. Le bilan de ces deux tragédies passe donc à cinq victimes.
«Pour moi, juste Marie-josée et le bébé, c’est un double meurtre», confie le parrain encore ébranlé.
Le principal suspect, Michel Dubuc, aurait fait irruption vers 17 h 30 dans le bureau cofondé par Benoît Côté, un avocat de 51 ans, et aurait tiré une balle dans la tête des deux victimes.
«Le bureau où elle travail lait était à côté, mais on ne sait pas pourquoi MarieJosée est entrée là», souligne M. Sills qui a vu pour la dernière fois sa filleule lors de la fête des Mères.
GÉNÉREUSE
La notaire de 30 ans aurait signé sa carte de don d’organes, c’est pour cette raison qu’«elle a été maintenue en vie et débranchée seulement ven- dredi vers 16 h», dit M. Sills.
« C’était une bonne personne, travaillante, généreuse.»
Les motifs qui ont poussé le su sp ec t à tu e r les cinq victimes ne sont toujours pas connus.
Toutefois, Dubuc entretenait une relation pour le moins houleuse avec Me Côté, qui l’avait jadis représenté. Il aurait d’ailleurs intenté une poursuite de 1,2 M$ en novembre 2013 contre le juriste en raison d’un prêt pour lequel il n’aurait jamais revu la couleur de son argent.