Le Journal de Quebec

Une mère perd la vie pendant un cours de moto

La femme de 35 ans a fait une embardée mortelle il y a une semaine en Estrie alors qu’elle préparait son permis

- Baptiste Zapirain et caroline pailliez

Le conjoint d’une femme qui est décédée pendant son cours de moto blâme l’école de conduite d’avoir maintenu la leçon malgré la pluie froide.

Stéphanie Gaulin, 35 ans, a fait une embardée mortelle à moto dimanche dernier alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’apprentis sur la route 243, à une trentaine de kilomètres de Magog, en Estrie.

Pour son conjoint, la jeune femme de 35 ans n’aurait jamais dû se trouver sur la route cette journée-là, surtout que c’était la première fois qu’elle conduisait sous la pluie.

«Ils l’ont obligée à sortir par une journée de pluie pendant quatre heures. C’est inhumain. Elle avait emprunté des petits gants en plastique, car elle savait qu’elle allait grelotter. Comment peut-on conduire de façon sécuritair­e quand on grelotte et qu’on est gelé?», se demande Richard Lauzon, la voix encore nouée.

DÉRAPAGE MORTEL

St é p h a n i e Gaul i n a dé r ap é da n s un e courbe à Bolton-est pour une raison encore inconnue, selon la police. Elle a percuté le garde-fou situé au bord de la route.

Les secours sont intervenus pour tenter de la sauver. «Ils l’ont réanimée sur place, juste assez de temps pour qu’elle ouvre les yeux et dise son nom. Mais elle les a tout de suite refermés pour ne plus les rouvrir», confie M. Lauzon. Son décès a été constaté à l’hôpital peu de temps après.

Pour la Sûreté du Québec, l’inexpérien­ce de la conductric­e aurait mené à la perte de contrôle du véhicule et à l’accident.

Mais selon son conjoint, Stéphanie Gaulin n’aurait jamais dû avoir son cours dès le départ. Il est tombé en moyenne dix millimètre­s de pluie dans la région, avec des pics à vingt millimètre­s dans certaines localités, selon Environnem­ent Canada.

Richard Lauzon a demandé à sa conjointe de ne pas sortir et il regrette de ne pas avoir insisté plus. «Elle disait qu’elle devait y aller quand même. Elle était pognée. Pour moi, ils me l’ont tuée. Je les tiens responsabl­es», déplore l’homme de Mansonvill­e.

S’ÉVADER

Stéphanie Gaulin en était à sa dernière heure de cours. Elle avait déjà effectué 9 heures sur route, ainsi que 16 heures en circuit fermé hors de la circulatio­n. Elle devait passer son permis cette semaine, avec Stéphane Fortin, un de ses voisins.

Celui-ci est tout de même allé passer l ’ examen même s’ il éta it seul, «pour Stéphanie», explique-t-il. «C’est elle qui nous a embarqués. Pour elle, c’était la liberté. C’était une maman de trois enfants, alors elle voulait s’évader, penser à d’autres choses parfois, confie-t-il. Mais c’était une bonne conductric­e.»

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La mort de Stéphanie Gaulin laisse un vide dans sa famille: Lydia ( 12 ans ), Lee-ann ( 9 ans ), Richard Lauzon ( 45 ans ) et Mavrick ( 3 ans ). En mortaise, Stéphanie Gaulin, qui porte ici le petit Mavrick, était une mère très présente, selon ses...

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