Mme St-hilaire, vous pouvez compter sur moi
Le Québec est un des pays au monde où l’on traite le mieux sa minorité linguistique (trois universités anglophones, des hôpitaux, des villes bilingues, une offre culturelle massivement anglo-saxonne ou américaine, des services gouvernementaux gracieusement offerts en anglais quand la demande est faite). Le Québec est une terre d’accueil à nulle autre pareille dans le monde entier. Probablement, parce que nous savons mieux que quiconque, ce que c’est que le rejet et l’exclusion.
C’est pour cette raison que la loi 101 est une loi si fondamentale. Elle établit un grand principe incontournable: faire du français la langue d’usage commune de tous les Québécois, mais elle reste d’une grande souplesse dans son application.
Les propos violents et haineux qui ont été tenus à la suite des événements qui se sont passés au conseil de la Ville de Longueuil viennent profondément heurter le grand amoureux de la langue française que j’ai toujours été et le démocrate que je pense être.
Qu’est-ce qui peut bien justifier une telle haine et une telle hargne envers ceux qui essaient de promouvoir la langue française? Le combat pour le français n’a jamais été et ne sera jamais un combat contre la langue anglaise. Pourquoi, lorsqu’on réitère le caractère francophone d’une ville, d’une institution ou du Québec se fait-on traiter de tous les noms et accuser de tous les maux?
Pourquoi, lorsqu’on se porte à la défense du français se fait-on comparer à des tyrans nazis, à des exterminateurs de peuples? D’ailleurs, les journaux du Canada anglais n’en manquent jamais une, le «Quebec bashing» étant presque devenu un sport national chez nos voisins.
Faut-il le rappeler encore, les locuteurs francophones ne sont que 3% dans un océan anglophone de près de 400 millions de personnes et la langue anglaise est portée par une culture impérialiste qui n’a de cesse de conquérir de nouveaux territoires.
Qui a le plus à craindre dans cette histoire? Et pourtant qui réagit d’une façon honteuse et lamentable?
Mme St-hilaire n’a jamais empêché personne de s’adresser au conseil municipal dans une autre langue, ni même la présidente du conseil de la Ville, Nathalie Boisclair. Elles ont juste affirmé le caractère francophone de la Ville de Longueuil – composée à 96% de personnes qui comprennent le français – et elles ont encouragé les intervenants à s’exprimer dans cette langue.
Mais aujourd’hui, ce n’est plus seulement le français qui est menacé, ce sont ceux-là mêmes qui défendent notre langue qui se voient attaquer et menacer. Ce fut le cas tragique lors de l’élection de Mme Marois, c’est encore le cas ici.
Il faut réaffirmer d’une façon forte et définitive que le français est la langue commune de tous les Québécois dans un objectif démocratique qui est tout simplement le mieux-vivre ensemble. Les événements malheureux qui se sont déroulés à Longueuil concernent tous les Québécois et le combat du conseil de la Ville et de sa mairesse est notre combat à tous. Et nous disons présents!
Denis Trudel, Candidat du Bloc québécois