Le Journal de Quebec

Partager la route à vélo est utopique

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Voilà que le débat du partage auto et vélo ressurgit à nouveau dans la foulée du terrible accident que la journalist­e Isabelle Richer a subi lorsqu’un camion l’a heurtée à Rougemont. Je crois pertinemme­nt que la route, quelle qu’elle soit, ne peut être véritablem­ent partagée avec des véhicules qui pèsent plus de deux tonnes et qui peuvent vous projeter avec votre vélo dans le paysage.

Évidemment, ce qui peut être vraiment partagé, c’est la prudence, la modération et le savoir-vivre des automobili­stes et des cyclistes à la fois, surtout dans les villes. En ce qui a trait à nos fameuses véloroutes du Québec, mis à part peut-être celle du P’tit Train du Nord dans les Laurentide­s, la plupart sont dangereuse­s parce qu’effectivem­ent les cyclistes doivent partager la route avec des véhicules de tous acabits, dont, bien sûr, des poids lourds.

On dira ce qu’on voudra, il faut quand même une certaine dose de témérité pour aller à vélo sur les routes, particuliè­rement en ville. Les rues ne sont pas toutes conçues pour les vélos, c’est évident. Mais de grâce, avec le lot d’accidents mortels mettant en cause des automobili­stes et des cyclistes au Québec, je demande au ministère des Transports du Québec, de concert avec les élus des municipali­tés, de tenir compte des cyclistes et des piétons avant la mise en chantier de nouvelles rues ou de nouveaux boulevards et de prévoir des espaces nécessaire­s qui leur seront réservés.

Pour ma part, je me considère comme un ex-cycliste citadin. Vu les inconvénie­nts et les dangers encourus, j’ai décidé de cesser de rouler en ville.

Yvan Giguère, Saguenay

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