Un nageur converti au cyclisme sur le tard

Utrecht (Pays-bas) | (AFP) L’australien Rohan Dennis, vainqueur du contre-la-montre d’ouverture du Tour de France hier à Utrecht, se définit comme «un hyperactif» qui a réussi à se canaliser pour atteindre ses objectifs.

Touche à tout, le coureur «qui ne tient pas en place», selon son directeur sportif Yvon Ledanois (BMC), est venu au vélo en complément d’entraînement pour la natation qu’il pratiquait à un bon niveau dans sa jeunesse, passée dans la région d’adélaïde où il est né il y a 25 ans.

Pistard redoutable

Il s’est rapidement convaincu de ses qualités de rouleur, au point de devenir un pistard redoutable, champion du monde de poursuite par équipes dès les juniors à 18 ans. Un titre qu’il décrochera de nouveau en 2010 et 2011, en élite.

Mais c’est en 2015 que l’australien touche le Graal et se révèle au grand public.

Le 8 février, il fait sien le record de l’heure (52,491 kilomètres parcourus) avant d’en être dépossédé en mai par l’anglais Alex Dowsett.

Le talent de «Dynamite Dennis» (surnom que lui donne son équipier belge Greg Van Avermaet chez BMC) ne se limite pas à la piste.

Sur la route, le jeune Aussie trouve rapidement ses marques et démontre des aptitudes à bien passer les bosses, en plus de confirmer ses qualités de rouleur dans les contre-la-montre.

« Gagner un Grand tour »

En 2012, il termine 5e et meilleur jeune du Tour Down Under. L’année suivante, il prend la 8e place du Critérium du Dauphiné.

«Rohan a le potentiel pour gagner un jour Paris-nice, ou le Dauphiné», assurait samedi à L’AFP Yvon Ledanois.

Dennis va plus loin. «J’ambitionne un jour de remporter un grand tour», avançait-il hier après son succès à Utrecht. «Hyperactif et ambitieux», dit-il de lui-même.

Rohan Dennis, qui a déjà connu quatre équipes depuis ses débuts en Europe chez Rabobank Continental en 2011, souhaitait enfin se poser, lorsqu’en provenance de l’équipe Garmin, il a opté pour un transfert chez BMC en août dernier.

Formation avec laquelle il remportera quelques semaines plus tard le Championnat du monde du contrela-montre par équipes.

«J’ai vraiment trouvé un environnement favorable, explique-t-il. Et arriver en cours de saison m’a permis de m’habituer en douceur à l’équipe. Il n’y avait aucune pression. Je ne devais pas obtenir de résultats dès 2014. Les objectifs se situaient en 2015».