Partir à la rencontre des éléphants
Dans la petite ville de Pai, peuplée de quelques milliers d’habitants qui vivent essentiellement du tourisme et de l’agriculture, se trouvent des endroits où il est possible d’entrer en contact avec des éléphants. Après avoir parcouru des routes très sinu
Au Thom’s Pai Elephant Camp, on m’explique en quoi consisteront mes tâches de bénévole afin d’assurer le bon fonctionnement du camp et le bien-être des éléphants: aller chercher ces énormes bêtes le matin dans la jungle avoisinante en compagnie de leur mahout (leur guide) pour les ramener au camp, couper leur nourriture au champ, les nourrir – un éléphant mange environ 250 kg de végétaux par jour –, se débar- rasser de leurs excréments, s’occuper de la végétation environnante et des jardins d’agriculture biologique, accueillir et informer les touristes qui sont venus leur rendre visite pour faire une balade sur leur dos.
En observant et prenant soin de ces pachydermes sensibles et très intelligents, on découvre un univers unique et atypique. Dans leurs petits yeux, on peut déceler une gamme d’émotions qui les rend si attachants, presque humains. Étant témoin du bon traitement réservé à ces trois femelles domestiquées (nourries et hydratées plusieurs fois par jour, au repos lorsqu’elles sont malades ou blessées, amenées à la rivière quand le soleil est trop intense), j’étais en mesure de bien informer les gens qui souhaitaient vivre une expérience des plus extraordinaires, tout en étant soucieux de la condition animale.
expériences
On se familiarise également avec la communauté thaïlandaise en côtoyant les employés du camp et les mahouts. Visiblement habitués à la présence des Occidentaux, il y a tout de même un choc des cultures, des modes de vie et des mentalités. Dans la seconde partie de mon séjour, j’ai délaissé ma tâche bénévole. C’est alors que j’ai eu l’immense privilège d’être accueillie par une famille thaïlandaise, avec laquelle j’ai pu vivre le quotidien typique, depuis la préparation des repas jusqu’aux courses dans les divers magasins locaux, en passant par le gardiennage des enfants. Sans compter l’initiation à la langue
pour apprendre quelques phrases de base, ce qui s’avère être d’un niveau de difficulté assez élevé étant donné les multiples sonorités de ce langage asiatique.
Lors du dernier mois de mon voyage, j’ai pu en apprendre plus sur la vie des éléphants et découvrir la face cachée de leur cohabitation avec les hommes – qui les considèrent à la fois comme un emblème national très important et un élément indispensable de leur gagne-pain –, une facette qui est moins connue des touristes.
Partir en voyage en se permettant de vivre l’inconnu, en sortant des sentiers battus et en s’ouvrant plus en profondeur à ce qu’un pays a à nous offrir est d’une richesse incroyable.
En plus d’avoir vu des choses d’une grande beauté et vécu des moments magiques, on revient chez soi transformé. Cette expérience inoubliable m’a permis d’explorer une dimension précieuse de la Thaïlande: vivre auprès de son peuple et de ses animaux.