L’interprétation tout italienne de la R8
Digne représentante de la firme et surtout superbe succession à la belle Gallardo, l’huracan fait honneur au pari de Ferruccio Lamborghini.
Son but avoué était de faire de Lamborghini une marque d’automobile aussi enviable que son rival Ferrari. Après un e courte conversation avec Enzo Ferrari, le propriétaire destracteurs Lamborghini s’était enflammé devant le refus de sa collaboration. Cette histoire soulève encore bien des passions chez l es amateurs de belles Italiennes. Mais l e résultat est tout de même enivrant!
Après de nombreux déboires financiers, la société de Sant’agata passe finalement aux mains du constructeur Audi. De cette alliance naîtront les magnifiques Murcielago et Gallardo. Depuis, une refonte importante de ces deux modèles vient conforter la marque dans le registre des exotiques de haut niveau.
Nous avions mis la main sur une Aventador LP700-4, un bijou de technologie et de performance pure. Avec son V12 de 6,5 L, cette bête nous avait même i ntimidés. Si son calibre est digne de mention, son utilisation au quotidien s’annonçait difficile. Ce qui n’est pas le cas de l’huracan, notre essai exclusif de la semaine.
DU STYLE
Un pe u co mme sa grande soeur, l’ Hu ra ca n repousse l’audace du design. Ce qui en fait une véritable attraction sur l a route et dans les endroits publics. Impossible d’en descendre ou d’y monter sans que quelqu’un vous interpelle. Notre livrée orange Arancio Borealis avait de quoi souleverles regards contemplat ifs. Commel’ Aventador, sa sil houette ne laisse personne indifférent.
Comme une pointe de flèche, son capot plongeant se veut l’entrée en matière d’une carrosserie affinée. Sculptée par le vent, l’huracan affiche un air tendu aux assi s es parfaite ment défi ni es. El l e respecte la pensée du constructeur avec ses grandes entrées d’air qui s’affirment au pilier C. Comme pour alléger la ceinture de caisse, deux autres orifices intégrés aux éléments de bas de caisse s’installent tout juste devant les roues arrière.
Si l a couleur orange nous laissait perplexe au départ, disons qu’elle permet de mieux définir les éléments de carrosserie en contraste avec la grille et l es roues stylisées de noir vêtues. Il faut vraiment lare garder dansle détail pour en découvrir toutes l es subtilités au chapitre du design. Contrairement à l’aventador, les portières s’ouvrent normalement, à l’horizontale.
À leur ouverture, l’habitacle se veut tout aussi spectaculaire. Le suède orangé habille la partie centrale des sièges enveloppants, tout comme les intérieurs de portières, la partie inférieure du tableau de bord et une section de la console centrale. Avec le noir, le contraste est exceptionnel. L’instrumentation est digne d’un avion de chasse. Les commutateurs decertains accessoire sou paramètres dela voitur e ressemblent à ceux d’un vaisseau spatial. Le système multimédia, emprunté d’audi, se loge au centre de la console, juste au-dessus du bouton de démarrage qui se cache sous un capuchon rouge. On le soulève et on procède audé marrage! Toutes les in formations techniques de la voiture, le choix des chaînes audio et l’écran de navigation se logent dans la nacelle derrière levolant . Ave cautantde puissance, il ne faut pas perdre la route des yeux.
Nul besoin de mentionner que les rangements sont plutôt rares. Et quant aux porte-gobelets, faites -en votre de uil . Detoutefaçon, pas question de mangerni boire dan sune Lamborghini. Elle de mande con centration! Quan tau confort, c’est surprenant. Cette Lambo est confortable et facile à utiliser comme voiture de tous les jours. C’est au chapitre de la facture que ça se complique. Notre voiture affichait un prix de base de 262 947 $. Comme si ce n’était pas suffisant, il aura fallu lui ajouter pour plus de 54 900 $ d’options pour compléter le tableau. Je ne vous fera i pas l a nomenclature, mais sachez que le capot transparent en prend pour 7 700 $, la suspension ajustable pour 7 600 $, les roues pour 8 1 00 $ et l’effet perlé de l a peinture pour 5 000 $.
MONSTRE DE PUISSANCE
Cette Huracan se déplace à la même vitesse qu’un ouragan, dont elle tire son nom. Son moteur V10 qui tire sa base chez Audi délivre plus de 610 ch à 8 250 tr/min. D’une cylindrée de 5, 2L, ce groupe profite de 413lb- pide couple pour des accélérations foudroyantes, selon le mode de conduite appliqué.
Eh oui! Vous pouvez adapter le comportement de votre voiture selon votre humeur à l’aide d’un petit bouton monté à la base du volant. En mode Strada, elle enfile les rapports de vitesse avec sou plesse sans ta page . En mode Sport, le rugissement du V10 apparaît tandis que l es rapports de la boîte double embrayage à sept rapports s’allongent afin de maximiser le couple. En décélération, la pointe-talon s’effectue automatiquement. Avec ce mode, la voiture devient soudainement intimidante. En mode Corsa, il ne vous manque que les autocollants et les numéros sur les portières. Vous voilà en configuration circuit.
Cette Lamborghi ni profite, tout comme l’aventador, du rouage intégral conçu par Audi. En condition normale, 30 % du couple profite au train avant. Il peut passer j usqu’à 50 % si l a situation le commande. En virage serré, l’on sent parfaitement l’apport de la traction des roues avant. La stabilité s’en trouve accrue, mais votre pilotage demande une certaine adaptation. Si l’huracan est une véritable bête de race, sa consommationde meure tout de même raisonnable. En mode poli selon la règle de la circulation sur nos routes, j’ai pu constater une consommation moyennede 10,3L/100. Évidemment, si vous extirpez violemment l a puissance du V10, ce chiffre grimpe allègrement.
Somme toute, l’huracan est une exotique de tous les jours. Facile à conduire, elle vous permet de passer de bons moments derrière le volant. Surpiste, elle peut se trans for mer en véritable voiture de compétition. Entre ça et une Audi R8, votre directeur de banque possède la clé!