Le Journal de Quebec

À l’hôtel chez les Augustines

Le monastère entre dans une nouvelle ère après 376 ans d’activité à Québec 1

- PIERRE-OLIVIER FORTIN

Le monastère des Augustines a ouvert ses portes, hier, dans une version 2.0 qui inclut un hôtel et un musée, après 376 ans d’histoire, 10 ans de réflexion, deux ans et demi de travaux et un investisse­ment de 65 millions $.

Les trois premières Augustines se sont embarquées à Dieppe en 1639 avec un coffre en bois contenant du matériel de base et l’ordre du roi Louis XIII de fonder le premier hôpital au nord du Mexique, l’hôtel-dieu.

Elles sont arrivées à Québec affamées. Elles ont trouvé des framboises pour se rassasier. Et 376 ans plus tard, elles cuisinent toujours des desserts aux framboises, le 1er août. Les traditions, c’est sacré. C’est d’ailleurs en tout respect de la tradition, de l’histoire et de la mission des Augustines que le monastère de 1755 au coeur du Vieux-québec a été transformé.

PATRIMOINE

Les soeurs ont conservé et légué tout un patrimoine: un kilomètre de bouquins et 40 000 artéfacts. On peut en apprécier toute la richesse dans leur nouveau musée. On y trouve le fameux coffre en bois, le premier mortier utilisé pour fabriquer le s médi c a ment s, l a pr e mi èr e t ab l e d’opération, qui a l’air d’un instrument de torture, et toute une pharmacopé­e d’herbes et de potions.

En marchant, notre guide Sébastien Vézina montre des salles de réunion et de conférence. Une centaine d’activités sont proposées sur le thème de la «santé globale».

On trouve dans une autre aile 33 chambres «authentiqu­es» aménagées dans les «cellules» des soeurs pour un «hébergemen­t d’expérience». Des chambres traditionn­elles sont aussi proposées.

Une aile du vénérable immeuble est réservée aux 12 religieuse­s encore résidentes.

PAS DE NOSTALGIE

M. Vé zi n a e nvo ie u n texto sur le iphone de la supérieure Lise Tanguay que nous rejoignons dans le hall lumineux.

On aurait pu les penser nostalgiqu­es, mais non. La religieuse de 70 ans affichait un sourire rempli de sérénité. «La vie c’est ça, c’est une é vo lu t i o n constante. On a donné le meilleur et on est satisfaite­s. On ne peut pas être nostalgiqu­es. On est tellement heureuses de voir que ça continue. C’est en fait notre récompense.»

La transforma­tion «fait école» et plusieurs autres congrégati­ons s’y intéressen­t.

On peut faire une visite guidée pour 10 ou 15 $. Tous les profits sont remis aux oeuvres des soeurs.

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Le hall met en valeur le contraste entre le contempora­in et l’historique. Plusieurs religieuse­s ont rencontré les visiteurs en cette journée d’ouverture. Soeur Lise Tanguay, supérieure générale des Augustines du Canada. La cafétéria, transformé­e en...
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