3 TENDANCES QUI CHOQUENT
Depuis plusieurs années, «on observe très clairement une tendance, une demande, pour des enfants de plus en plus jeunes et des abus de plus en plus graves» dans les images de pornographie juvénile. Le Centre canadien de protection de l’enfance, qui supervise le site Cyberaide.ca, remarque trois tendances inquiétantes, selon le porte-parole René Morin.
1. De plus en plus jeunes
Parmi le matériel de pornographie juvénile visionné par les
analystes du Centre,
56 %
des images présentent des enfants de zéro à huit ans, c’est
une augmentation de
7%
par rapport à l’année précédente. «Ce qui est le plus souvent recherché, ce sont des enfants toujours plus jeunes»,
explique M. Morin.
2. De plus en plus grave
Les enfants mis en scène ne sont pas que spectateurs.
Pas moins de
85 %
des images des victimes les plus jeunes (12 ans et moins) les montrent en train de se livrer ou de s’impliquer dans
des actes sexuels. C’est
73 %
chez les 0-8 ans.
3. La sextortion prend
de l’ampleur
«Si la tendance se maintient, on se dirige vers une année record» quant à la sextortion sur internet, indique René Morin. De façon caractéristique, ce sont «des jeunes qui se font duper pour s’exhiber ou se livrer à des actes sexuels à la webcam», explique-t-il. Le stratagème est doublement pernicieux: il permet d’extorquer de l’argent, mais aussi de garnir la collection
des amateurs de porno juvénile.
«Ce qui est préoccupant, c’est de voir l’habilité des gens à exploiter la naïveté des jeunes.» Pour les victimes, le premier réflexe n’est pas de demander de l’aide, mais d’essayer de s’en
sortir par eux-mêmes.