Qui d’autre que Ranger ?
Cinq autres Québécois aux avant-postes au Grand Prix de Trois-rivières
TROIS-RIVIÈRES | Quand il s’est fait dire sur les ondes radio qu’il n’était que deuxième après son premier tour rapide, Andrew Ranger s’est efforcé d’en donner un peu plus.
La démarche a été fructueuse, puisqu’il a mérité hier après-midi sa troisième position de tête au Grand Prix de Trois-rivières.
Et avec panache puisqu’il a battu de deux dixièmes de seconde le record de la piste que détenait Alexandre Tagliani depuis 2013.
Kevin Lacroix, Alexandre Tagliani, Marc-antoine Camirand, Louis-philippe Dumoulin et Alex Labbé ont suivi, dans l’ordre, pour compléter cet impressionnant tir groupé québécois en qualifications.
Ranger, auteur d’un chrono de 1 min, 6,986 s, n’hésite pas à décrire ce tracé exigeant comme un véritable terrain de jeu. Et pour cause: il visera aujourd’hui une cinquième victoire en neuf départs en Mauricie.
«J’aime bien ce circuit, s’est exclamé le pilote de Granby. Jesuis vraiment content de ma performance. J’ai su exploiter tout le potentiel d’une voiture qui m’a donné satisfaction toute la journée.
«J’étais tellement confiant que j’ai avisé mon chef d’équipe que je me limiterais à quelques jours en qualifications, pour préserver ma voiture en prévision de la course.»
UNE ÉPREUVE PAS COMME LES AUTRES
Ranger a beau être confiant, il reconnaît que le Grand Prix de Trois-rivières n’est pas une épreuve comme les autres.
Que de nombreuses neutralisations et surtout la présence d’adversaires coriaces viendront sans doute compliquer son parcours.
À commencer par Kevin Lacroix, brillant deuxième à sa toute première participation à Trois-rivières en stock-car.
Mais doit-on s’étonner de cette prestation, Lacroix ayantremporté il y a quelques semaines à peine, à Mirabel, la dernière course du calendrier disputée sur circuit routier?
« Plusieur sont affirmé que j’ai ét é chanceux de gagner cette épreuve, a-t-il dit. Et je suis le premier à l’admettre. Mais pour gagner, ça prend un peu de chance. Tout est arrivé au bon moment pour nous et il n’y a eu aucun drapeau jaune.»
Mais Trois-rivières n’est pas Mirabel, où il avait également partagé la première ligne au départ avec Ranger, détenteur de la pole position.
«C’est vrai que j’ai vraiment roulé à fond à Mirabel, sans ménager les pneus et la mécanique, d’indiquer Lacroix. Maisici, à Trois-Rivières, çarisque d’être un peu plus compliqué. En matinée, j’ai poussé la voiture et j’ai senti que les freins avaient été affectés. On verra bien.»
« ON A SAUVÉ LES MEUBLES »
Malheureux à l’issue de la première séance d’essais libres, Tagliani, lui, a exigé des ajustements avant les qualifications, ce qui lui a fait craindre le pire.
Mais fort heureusement, ces nouveaux réglages lui ont donné satisfaction.
«On a sauvé les meubles, a-t-il indiqué. Il nous en a manqué un peu, mais la voiture est compétitive. On aurait souhaité bénéficier de plus de temps en piste pour trouver un meilleur équilibre. Mais bon, dans l’ensemble, je suis comblé par ce résultat.»
INVERSER LES RÔLES
Coïncidence ou pas, l’ordre des pilotes en qualifications est le même que dans le classement final de la course à Mirabel.
«On va s’arranger pour que les rôles soient inversés», a déclaré Tagliani, sou- rire en coin.
Classé quatrième, Marc-antoine Camirand était tantôt déçu de ne pas avoir réédité son exploit de l’an dernier, quand il avait signé la position de tête, et tantôt satisfait.
«C’est pas si mal de partir quatrième, a-t-il fait remarquer. L’important, c’est d’être là à la fin de la course. Je ne suis pas inquiet.»
Deux autres Québécois ont également bienfait, soit Simon Dion-Vienset Jean-françois Dumoulin, classés neuvième et dixième respectivement.
Les Ontariens Gary Klutt (7e) et Scott Steckly (8e) ont été les seuls représentants de leur province à percer le top 10.
UN ARRÊT OU PAS ?
La grande question est maintenant de savoir si la plupart des pilotes seront tentés, comme l’an passé, de rallier l’arrivée sans ravitaillement en carburant.
Les organisateurs du Grand Prixavaient prolongé l’épreuve de 10 tours en 2014 dans l’espoir, justement, de forcer les pilotes à s’arrêter.
Mais les sept drapeaux jaunes ont su limiter suffisamment la consommation de carburant pour éviter la panne sèche.