« Je ne prête pas attention aux critiques »
Patrice Brisebois vit le bonheur derrière le volant et à la… télé
TROIS-RIVIÈRES | Depuis maintenant sept ans, Patrice Brisebois participe sporadiquement à la série NASCAR Canadian Tire pour son plus grand plaisir.
Rien ne lui fera manquer, pas même des vacances, le Grand Prix de Trois-rivières, où il en sera aujourd’hui à sa septième présence.
De sa passion pour la course automobile, il en a été question lors d’une entrevue accordée au Journal hier.
Mais, en sa compagnie, on a également abordé un sujet plus délicat qu’il aurait certes voulu éviter.
À sa première saison à titre d’analyste de hockey à TVA Sports, l’ex-défenseur du Canadien a été la cible d’abonnés des réseaux sociaux, dont certains ont formulé des commentaires particulièrement acerbes à son égard, principalement sur la pertinence de ses interventions. «Moi, ça me laisse complètement indifférent, répond-il. Je ne prête pas attention aux critiques. Ils peuvent dire et écrire ce qu’ils veulent.
«S’ils souhaitent critiquer, c’est leur choix. Mais ceux qui adoptent un tel comportement sont probablement des gens frustrés. Des gens qui s’amusent à tout dénigrer.»
Mais bon, rien n’est parfait, et Brisebois est le premier à le reconnaître.
«J’adore cette expérience, poursuit-il, mêmesi j’aibeau coupà apprendre. Dan stout domaine, quand tu com-mences, il y a toujours de la place pour l’amélioration.
«Je sais que je dois m’exprimer convenablement, dit-il. Je dois trouver les bons mots.
«Mon problème, c’est que pendant mes 18 ans de joueur de hockey, tout se déroulait en anglais. Là, je me retrouve devant une caméra et, oui, parfois, j’hésite à trouver les bons mots. C’est une adaptation que je suis prêt à assumer.
«Nous formons une bonne équipe de commentateurs et on s’amuse. Et si je reviens l’an prochain, c’est que la direction de TVA Sports est satisfaite de mon travail.»
« UN ÉVÉNEMENT INCONTOURNABLE »
Briseboisne tarit pasd’éloges à l’égard du Grand Prix de Trois-rivières.
«C’est un événement incontournable, dit l’ancien défenseur du Canadien. Et ça, je ne suis pas le seul à dire. Parlez-en aux autres pilotes, ils sont d’accord avec moi.»
Et on aurait pu ajouter même ceux qui viennent de l’extérieur du Québec pensent exactement comme lui.
«Quand on courait à Montréal, c’était le gros show, renchérit-il. Mais à TroisRivières, c’est unique. Pour l’ambiance et pour le circuit. C’est un tracé difficile qui ne pardonne pas la moindre erreur et j’aime ce genre de défi.»
«À Trois-rivières, les gens sont fiers de leur ville, fiers de leur Grand Prix, prétend-il. Ça se sent, ça se vit.
L’APPORT DES BÉNÉVOLES
«Ce qui fait le succès de cet événement, c’est l’organisation, bien sûr, mais aussi la contribution des quelque mille bénévoles. Ils sont heureux d’apporter leur contribution et ils souhaitent revenir l’année suivante.
«Et moi, c’est ici que je veux obtenir mon meilleur résultat. Non seulement pour ma satisfaction personnelle, mais pour récompenser mes commanditaires [Jiffy Lube et la Fédération des producteurs d’oeufs du Québec], ainsi que les membres de mon équipe.
À ses six premières participations au Grand Prix de Trois-rivières, Brisebois y a égalé, en 2013, le meilleur résultat de sa carrière en 13 départs dans la série avec une 12e place, ce qu’il avait également réussi trois ans plus tôt au circuit Gilles-villeneuve.
L’APPEL DU HOCKEY
Après avoir travaillé au sein de l’organisation du Canadien pendant deux ans, Brisebois a quitté son poste d’entraîneur au développement des joueurs en avril 2014.
Toutefois, il n’exclut pas un retour dans un rôle similaire au cours des années à venir. «Avec le Canadien ou toute autre équipe, je ne ferme pas la porte à toute possibilité, conclut-il. Et pourquoi pas avec les futurs Nordiques? On ne sait jamais.»