Le Journal de Quebec

HYUNDAI TUCSON 2016: LÀ, ON JASE

Le Hyundai Tucson n’est pas un gros joueur dans le segment des VUS compacts. En 2016, par contre, il risque fort bien de le devenir.

- AVEC FRÉDÉRIC MERCIER

DUN PEU DE GUEULE, ENFIN

Bon, Hyundai ne réinvente pas la roue non plus. Le nouveau Tucson est bien beau, mais il est aussi très similaire à d’autres modèles de son segment. De côté, on pourrait jurer qu’il s’agit d’un Mazda CX- 5. Tant qu’à s’inspirer de la concurrenc­e, aussi bien s’inspirer des plus jolis! On a aussi voulu en donner davantage sur le plan de la sécurité. La caméra de recul devient ainsi livrée de série alors que des aides à la conduite co mme la détection d’angles morts et les avertisseu­rs de changement de voie et de trafic arrière seront intégré sà pres que tou tes les versions. epuis son introducti­on il y a 10 ans, le Tucson n’a jamais réellement réussi à se démarquer de la concurrenc­e. Il est demeuré dans l’ombre de grosses pointures comme le Honda CR-V, le Toyota RAV4, le Nissan Rogue ou le Ford Escape. Hyundai a eu beau faire des pas de géants dans l’industrie automobile en cette dernière décennie, force est d’admettre que ce sont surtout les voitures qui ont la cote chez le constructe­ur coréen. À l’intérieur, les sièges offrent un confort plus qu’acceptable et le tableau de bord est d’une étonnante simplicité. Faut dire qu’il est à peu près le même pour tous les produits de la marque!

PAS JUSTE POUR L’ÉPICERIE

Le Tucson 2016 est plus long, plus large et plus bas que le modèle de l’an dernier. Résultat, une voiture pas mal plus dynamique, et pas seulement d’un point de vue visuel. Et quand on sait qu’un véhicule sur trois vendu au Canada fait partie de la catégorie des véhicules utilitaire­s sport, Hyundai serait fou de ne pas viser plus haut dans ce segment. Hyundai a aussi beaucoup mis l’accent sur les commodités de luxe dans la commercial­isation des on petit VUS . Des éléments comme le réglage électrique des sièges, le volant et le banc arrière chauffants sont offerts sur à peu près toutes les versions du Tucson, sauf celle de base. Hyundai a voulu donner à son petit VUS un ADN un peu plus sportif, et c’est réussi. La tenue de route et la précision de la direction du Tucson ont vraiment fait des pas de géant. Et c’est exactement ce qu’il fait en introduisa­nt une toute nouvelle génération du Tucson. Malheureus­ement, la rigidité de certains plastiques à bord du véhicule vient miner cette image premium à laquelle Hyundai veut s’associer. Le genre de trucs qu’on devrait régler avant d’ajouter des bébelles plus ou moins utiles. Avec 164 chevaux dans le ventre, le moteur de base du Tucson (4 cylindres de 2 L), offre des performanc­es un peu justes, mais acceptable­s. Il s’agit d’ailleurs du même moteur que celui de la génération précédente. Côté visuel, en tout cas, c’est réussi. Complèteme­nt banal dans sa version actuelle, le prochain Tucson propose un style pas mal plus dynamique.

La grande nouveauté cette année, c’est l’ajout d’une motorisati­on turbocompr­essée de 1,6 litre (175 chevaux) en option. Celle-ci est jumelée à une boîte automatiqu­e à double embrayage de 7 rapports, le genre de transmissi­on qu’on voit habituelle­ment dans des voitures pas mal plus sportives. Même si j’ai apprécié davantage la version équipée de ce nouveau moteur, je ne serais pas prêt à la recommande­r à tout prix. Si vous ne croyez pas emprunter des chemins en montagne et êtes plus du genre à rester en ville, le moteur de base fera très bien l’affaire. Il vous coûtera moins cher à l’achat et sa consommati­on d’essence est à peu près la même. Parlant de consommati­on, le modèle de base du Tucson affiche des cotes de 10,1 L/100 km en ville et de 7,6 L/100 km sur route. Ce n’est pas trop mal, mais c’est légèrement supérieur à ce que propose la concurrenc­e. Un autre aspect décevant du nouveau Tucson est sa capacité de chargement. À 877 litres, elle est loin derrière des modèles comme le Honda CR-V ou le Nissan Rogue, qui dépassent facilement la barre des 1000 litres. Faut dire que le Tucson, même avec ses nouvelles dimensions revues à la hausse, est moins long qu’à peu près tous ses concurrent­s. Et ça, ça peut aussi jouer en sa faveur, dans un marché où les VUS de petite taille semblent prendre de plus en plus d’ampleur.

LE DÉFILÉ DES VERSIONS

Avec sept versions distinctes de son nouveau Tucson, on ne pourra pas reprocher à Hyundai de tourner les coins ronds dans la mise en marché de ses produits. Le modèle de base, équipé du moteur de 2 L et de roues motrices avant, sera vendu à 24 399 $. Pour une version à quatre roues motrices, il faut débourser au moins 28 999 $. C’est celle qui fait le plus de sens à mes yeux, en matière de rapport équipement­s/prix. Hyundai s’attend d’ailleurs à ce que 85 % des Tucson vendus au Canada soient équipés de la traction intégrale. La version la plus luxueuse, la 1,6T Ultimate, se vend quant à elle à tout près de 40 000 $. À ce prix-là, il faut le vouloir, son Tucson! Le Hyundai Tucson 2016, même dans sa version de série, représente une énorme améliorati­on par rapport à la génération qu’il remplace. Hyundai a de grandes ambitions avec son petit VUS, et on peut les comprendre. Il y a un nouveau joueur dans le segment des VUS compacts. Et il risque de jouer sur le premier trio.

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