Philippe Couillard retourne en Europe
Le premier ministre avait écourté son séjour en Suisse afin d’assister aux funérailles de René Angélil
MILAN | Après avoir songé à rester au Québec à la suite de son séjour en Suisse écourté en raison des funérailles de René Angélil, Philippe Couillard repart en Europe pour aller livrer un discours devant des gens d’affaires italiens.
Il doit prononcer, lundi, une allocution devant les membres de la Confindustria, une chambre de commerce regroupant près de 150 000 membres.
Le premier ministre du Québec devait initialement passer toute la semaine à Davos, où avait lieu le Forum économique mondial, avant de descendre quelque 250 km plus bas, jusqu’à Milan, en Italie.
Le décès du célèbre mari de Céline Dion a eu tôt fait de bousculer les plans. M. Couillard tenant à être présent aux funérailles de René Angélil, l’entourage du premier ministre a dû concentrer en seulement deux journées toutes les rencontres qui avaient été prévues à Davos.
Conscient qu’il ne passerait finalement que 48 heures en Suisse, M. Couillard avoue avoir songé à annuler la suite de sa mission en Italie.
«J’y ai pensé, a-t-il raconté, en marge du Forum économique mondial, cette semaine. Parce que c’est quand même fatigant, on le dira. Mais les gens m’ont invité personnellement: ils tiennent à ce que je sois là. Ils auraient probablement compris, mais les personnes qui ont confirmé leur présence montrent de l’intérêt pour le Québec et c’est mon devoir d’y aller. Alors je vais m’organiser pour dormir dans l’avion.»
M. Couillard a effectué seul, son aller-retour à Montréal. Afin d’éviter des frais, ceux qui l’accompagnaient en Suisse, comme son attaché de presse et son personnel de cabinet, sont demeurés en Europe et l’attendent pour terminer la mission en Italie.
À MILAN SANS ANTENNE
Ce sera la deuxième visite de Philippe Couillard à Milan depuis que son gouvernement a pris la décision de fermer l’antenne du gouvernement du Québec qui s’y trouvait depuis des années.
Les activités de représentation du Québec en Italie sont maintenant coordonnées depuis la délégation basée à Rome, une décision sans conséquence, croit le premier ministre.
«À date, ça n’a pas eu d’impact, au contraire, a-t-il indiqué. Les entreprises continuent à nous contacter et il y a des projets qui cheminent.»
« DES CHOIX À FAIRE »
Après avoir réduit le budget du ministère des Relations internationales à la suite de son élection, le gouvernement libéral a commandé la fermeture des bureaux du Québec au Chili, à Taïwan et en Russie, notamment.
«Il y a des choix à faire», a expliqué M. Couillard, en rappelant qu’en revanche le Québec a procédé à l’ouverture de nouvelles antennes à Houston et dans la Silicon Valley.
«On va ouvrir également à Dakar (au Sénégal), at-il ajouté. Pourquoi? Parce que le continent africain va être une des principales sources de la croissance du PIB mondial au cours des prochaines années.»