Le Journal de Quebec

Première exposition à New York

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Entre ses préoccupat­ions liées à la maladie rare de son fils et son rôle d’aidant naturel envers ce dernier, Frédéric Bruneau a fait de la peinture son exutoire. Depuis six ans, il peint, entre autres des personnage­s inspirés de son fils qui résonnent jusqu’à New York.

Jusqu’au 21 février, une dizaine de toiles de l’artiste de Québec sont exposées dans une galerie de la Grosse Pomme. Au début de l’été, c’est l’agora Gallery qui l’a invité à présenter son dossier. «Au début, je pensais que c’était une farce, dit-il. Je ne suis pas un artiste connu.»

«Ce n’est pas des toiles nécessaire­ment récentes, ajoute-t-il, mais je les avais déjà exposées à Québec, dans mon ancien atelier. C’est juste ma troisième exposition. J’ai concentré tous mes efforts sur New York, et ç’a été beaucoup de travail. Il y a eu beaucoup de coordinati­on à faire. Ç’a été beaucoup d’apprentiss­age pour moi.»

Frédéric Bruneau a «presque» terminé un certificat en beaux-arts. Son fils a reçu en 2008 un diagnostic de syndrome de l’x fragile, une maladie génétique qui cause un retard cognitif. Mais, récemment, il a décidé de lui consacrer plus de temps.

DES PORTRAITS À L’ABSTRAIT

«Je peins surtout des portraits, mais, là, je suis en train de passer à l’abstrait, explique-til. Je faisais beaucoup de visages de différents formats.»

Il évoque bien franchemen­t la raison de cette transition. «L’abstractio­n, ça se vend mieux à Québec», dit-il tout simplement.

Sa passion reste la peinture figurative, à l’huile. «Je m’inspire beaucoup de maîtres anciens. J’aime bien travailler à l’huile, que je trouve beaucoup plus riche que l’acrylique, quoique difficile à manier.»

«J’aime peindre des personnage­s qui sont à la fois là et pas là, raconte-t-il. C’est un peu ce qui caractéris­e mon fils. J’essaie de peindre des personnage­s qui sont dans la réflexion, qui sont là, mais pas totalement. Le X fragile, c’est le moteur derrière mon énergie créative. Ça, c’est certain. Je le vois bien avec l’abstrait. Il y a plus de mouvements. Je vois bien que c’est ça, mon moteur. C’est comme un exutoire.»

Dès que l’exposition de New York sera passée, Frédéric Bruneau consacrera ses énergies à exposer ici, au Québec.

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