Le Journal de Quebec

Des citoyens et commerçant­s contents

- Karyne Boudreau Collaborat­ion spéciale

CAMPBELTON | Des deux côtés du pont qui sépare le Québec du NouveauBru­nswick, tout le monde serait content de voir tomber la limite sur l’achat d’alcool.

Comme c’est son habitude, Albert Soucy, résident de Campbellto­n, a franchi le pont pour acheter sa caisse de bière au Québec parce que la bière y est deux fois moins chère. «Je serais bien heureux d’en ramener plus à chaque fois sans risquer de me faire arrêter», a-t-il dit.

Une trentaine de consommate­urs de Campbellto­n interrogés par Le Journal ce jour-là étaient unanimes. Ils se réjouissen­t et ne souhaitent pas voir l’argent public «gaspillé» pour faire appel.

« LA FIN D’UNE DICTATURE »

«De toute façon, comparativ­ement à ce qui se vend de l’autre côté, la police n’en arrêtait pas beaucoup», opine François Bujold en compagnie de cinq comparses qui partageaie­nt son avis.

«Ils ont juste à s’ajuster s’ils ne veulent pas qu’on traverse de l’autre bord», a dit Régis Maltais, président de la chambre de commerce de Campbellto­n. «C’est la fin d’une dictature ridicule et inconstitu­tionnelle imposée par le gouverneme­nt qui a la mainmise sur la vente d’alcool.»

«Il n’y a pas à avoir de frontière là. Des millions de dollars entrent avec les consommate­urs du Québec qui viennent dans nos grandes surfaces et nos centres commerciau­x. Pourquoi on ne pourrait pas aller y acheter ce qu’on veut nous aussi?» a dit le maire adjoint de Campbellto­n Yan Comeau.

La Gendarmeri­e royale du Canada a refusé de confirmer si les agents devaient continuer à surveiller les allersreto­urs des consommate­urs néo-brunswicko­is vers le Québec et à les sanctionne­r en cas de dépassemen­t de la limite prescrite par la loi qui demeure en vigueur, au moins jusqu’à ce que la province ait décidé si elle va faire appel.

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