Le Journal de Quebec

Trudeau est « irresponsa­ble », croit Bernier

Le candidat à la chefferie des conservate­urs en a contre le dernier budget fédéral

- Roby St-gelais l Rstgelaisj­dq

Le gouverneme­nt de Justin Trudeau est «irresponsa­ble» avec ses dépenses qui ont plongé le dernier budget fédéral en déficit et les citoyens doivent être «traités comme des adultes et non comme des enfants», juge le candidat à la chefferie du Parti conservate­ur Maxime Bernier.

De passage à Québec hier pour donner une conférence au forum de Génération trompée qui milite contre l’endettemen­t public, le député de Beauce s’est montré critique à l’égard du gouverneme­nt libéral.

«Ce n’est pas en dépensant plus qu’on s’enrichit. Le déficit est irresponsa­ble et c’est être un mauvais économiste que de penser le contraire. [La pensée économique du gouverneme­nt], c’est si on n’est pas en récession, dépensons pour y arriver», a résumé le politicien qui prône un État plus petit.

M. Bernier s’est d’ailleurs engagé à rembourser la dette fédérale et à livrer des budgets équilibrés s’il est élu premier ministre en signant le Serment pour la protection des génération­s futures, son premier engagement formel dans sa campagne à la direction du Parti conservate­ur. «Pour moi, c’est tout à fait normal de signer un engagement comme cela.»

PAS DE PANIQUE

Invité à commenter le sondage Léger publié dans nos pages hier dans lequel les libéraux obtenaient 51 % des appuis au Québec, leur meilleur résultat depuis 1980, contre 9 % pour les conservate­urs, l’aspirant-chef a rappelé que son parti avait encore bien du temps devant lui.

«Le sondage ne reflétera pas nécessaire­ment le résultat d’une campagne électorale dans quatre ans. Il faut continuer à parler de ce que nous croyons, nous, les conservate­urs, et je suis sûr qu’il y aura une belle opportunit­é qui va s’ouvrir pour nous dans quatre ans», a-t-il mentionné.

L’homme connu pour son franc-parler entend conserver son style s’il se retrouve à la tête du PCC. Il a confiance que ses idées atteindron­t une majorité d’électeurs. «Je ne changerai pas pour plaire à des groupes de pression.»

«Je ne regarde pas le comporteme­nt des autres. Je suis en politique pour promouvoir les idées que je crois et je suis assez confiant que ces idées vont gagner un appui important et majoritair­e lors de la prochaine campagne électorale», a assuré M. Bernier, seul Québécois inscrit dans la course pour le moment, qui lancera la sienne à Sainte-marie, dimanche prochain.

Le Parti conservate­ur choisira son nouveau chef le 27 mai 2017. La députée ontarienne Kellie Leitch est aussi en lice.

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«Ce n’est pas en dépensant plus qu’on s’enrichit», a lancé le conservate­ur Maxime Bernier en parlant du budget du gouverneme­nt Trudeau.
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