Le Journal de Quebec

La vie qui commence

-

Seize étudiants quitteront bientôt le nid douillet du Conservato­ire d’art dramatique de Québec pour faire le saut chez les profession­nels. Ils se produiront une dernière fois à titre d’étudiants avec Le cercle de craie caucasien.

Ils offriront, du 8 au 13 mai, au Théâtre du conservato­ire, cinq représenta­tions de cette oeuvre du dramaturge allemand Bertolt Brecht. Le cercle de craie caucasien raconte l’histoire de Natella, la femme d’un gouverneur qui, lors d’une menace d’un attentat révolution­naire, prend la fuite et laisse son bébé derrière elle.

L’enfant sera recueilli par une servante qui l’élèvera comme s’il s’agissait de son propre fils. Une situation qui changera lorsque la mère, quelques années plus tard, récupérera son enfant malgré l’opposition de la servante. Un tribunal aura la tâche de trancher ce litige.

«C’est un spectacle qui est très différent de ceux que nous avons présentés cette année et où l’on devait défendre un ou deux personnage­s. J’en joue 11 dans cette pièce et, pour cette raison, c’est un défi tout à fait différent. C’est l’fun de finir comme ça et c’est une belle préparatio­n pour la suite des choses», a dit Stéphanie Jolicoeur lors d’un entretien.

VERTIGE ET EXCITATION

La jeune femme, comme les membres de sa cohorte, se lancera bientôt dans le vide pour entreprend­re une carrière profession­nelle. Elle à confiance, même si elle sait très bien qu’il y aura des moments difficiles.

«Il y a du vertige et c’est excitant. C’est la vie qui commence. C’est un métier difficile et nous aurions été dans un autre domaine, si nous avions voulu la sécurité», a expliqué la jeune femme, qui, avec ses collègues de classe David Biron, Pierre-luc Désilets et Gabrielle Ferron, sera de la distributi­on de Peau d’ours, à l’affiche cet été au Vieux-bureau de poste de Saint-Romuald.

Marie-hélène Gendreau, qui signe la mise en scène du Cercle de craie caucasien, a accompagné cette cohorte de finissants en jeu et en scénograph­ie au cours des sept dernières semaines.

«C’est une classe vraiment forte. La barre était haute avec une pièce colossale, un texte exigeant et un niveau de jeu assez particulie­r. Les défis entourant cette pièce culte sont grands et à la hauteur de cette bande d’actrices et d’acteurs fougueux et talentueux», a fait remarquer la comédienne qui a dirigé ces finissants comme s’ils étaient des comédiens profession­nels. Ce qui sera le cas dans quelques jours.

Le cercle de craie caucasien est présenté les 8, 9, 11, 12 et 13 mai à 19 h 30 au Théâtre du Conservato­ire, rue Saint-stanislas.

« Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. » – Bertolt Brecht

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ?? 1. Les finissants en jeu et scénograph­ie du Conservato­ire d’art dramatique de Québec. 2. Pierre-luc Désilets et Ariane Bellavance­Fafard lors des répétition­s du Cercle de la craie caucasien. 3. La metteuse en scène Marie-hélène Gendreau.
1. Les finissants en jeu et scénograph­ie du Conservato­ire d’art dramatique de Québec. 2. Pierre-luc Désilets et Ariane Bellavance­Fafard lors des répétition­s du Cercle de la craie caucasien. 3. La metteuse en scène Marie-hélène Gendreau.

Newspapers in French

Newspapers from Canada