Le Journal de Quebec

Les millions de Lucian Bute

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LAS VEGAS | Lucian Bute a quitté le groupe Interbox avec beaucoup de classe. Et Jean Bédard a fait de même en souhaitant bonne chance à son ancien champion.

On insiste beaucoup pour souligner comment on a été gentil et aimant avec Bute chez Interbox. C’est sans doute vrai. Jean Bédard est un homme dur en affaires mais c’est une bonne personne. J’aimerais juste rappeler certains faits qui aident à mieux comprendre.

Bute a livré douze combats pour le titre plus un combat hyper lucratif contre Jean Pascal. En incluant les droits de télévision payante au Québec, Bute a sans doute touché plus d’une quinzaine de millions bruts pour tous ces combats. S’il a gagné moins, Bute s’est fait avoir.

Or, au moins 30 % de ces revenus de Bute, soit environ 4,5 millions sont allés directemen­t dans les poches d’interbox. Sans parler des profits enregistré­s par la compagnie à tous les niveaux de la chaîne. Des tickets aux ailes de poulet dans les Cages.

Or, les investisse­ments ont été minimes puisque Bute payait tous ses frais d’entraîneme­nt, y compris la plus grande partie du salaire de Stéphan Larouche et des spécialist­es qui travaillai­ent perdant les camps d’entraîneme­nt. En plus, on lui facturait les billets de courtoisie qu’on lui remettait.

C’est correct, c’était des contrats entre adultes consentant­s. Mais vous comprendre­z qu’on peut s’attendre à cette élégance quand un boxeur a mis des millions et des millions dans les poches d’une compagnie.

Combien de ces millions ont été réinvestis dans la boxe locale ?

LES VESTIAIRES DE LA LNH

En tous les cas, les propriétai­res de la future équipe de la Ligue nationale n’ont pas la prudence de Québecor. Les panneaux sont déjà installés à l’entrée des vestiaires. Même que le bureau du coach et le coin réservé aux bâtons sont clairement identifiés. Pas de niaisage avec le puck. On est dans l’édifice d’une équipe de la LNH.

Mais qu’on soit plus discret à Québec ne veut pas dire qu’on n’est pas dans la course. Ça veut dire qu’on respecte la politique de silence de l’entreprise depuis le début de l’aventure.

Quant au T-mobile Arena, c’est un des plus beaux que j’aie vus dans ma carrière. Il y a quelques patinoires de la LNH que je n’ai pas eu l’occasion de visiter au cours des dernières années mais Las Vegas s’inscrit dans le peloton de tête, c’est certain.

Les couleurs, l’éclairage, les suites à un million par année, l’affichage, la qualité des fauteuils, l’inclinaiso­n des gradins, tout semble à point.

Le personnel est en rodage mais on n’affiche pas encore la paranoïa habituelle de la sécurité dans les édifices aux États-unis. On a sans doute manqué de vétérans de l’irak et de l’afghanista­n.

C’était hier soir le premier événement de sport présenté au T-mobile Arena. Dire que Pierre Bruneau était au match inaugural du vieux Colisée de Québec. Tempus fugit !

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