Victoire à sens unique de Lemieux
Le Québécois l’emporte par knock-out au 4e round devant Glen Tapia
LAS VEGAS | David Lemieux a prouvé que sa défaite contre Gennady Golovkin était bel et bien derrière lui, hier, en sous-carte du méga combat entre Canelo Alvarez et Amir Khan.
Le boxeur québécois (35-3, 32 K.-O.) a signé une victoire convaincante par knock-out technique au quatrième round contre Glen Tapia (23-3, 15 K.-O.) qui n’a pas fait le poids à son premier duel à 160 lb.
Avec ce gain, Lemieux a mis la main sur la ceinture NABO des poids moyens et il sera classé dans le prochain rapport mensuel de la WBO.
Du début à la fin, le triomphe du protégé d’eye of the Tiger management n’a fait aucun doute. Lemieux a atteint solidement Tapia dès le premier round.
On a plutôt assisté à un travail de dé- molition où Lemieux a fait passer un mauvais quart d’heure au Jersey Boy.
Le pugiliste de 27 ans a fini le boulot en envoyant son opposant au plancher avec une solide droite au quatrième assaut. Tapia s’est relevé difficilement, mais son entraîneur Freddie Roach avait décidé qu’il en avait assez vu.
«J’étais confortable dès le début, a souligné David Lemieux après le combat. De toute façon, je suis toujours prêt pour la guerre.
«Je crois que j’ai réussi mon objectif: faire un statement. Je viens de prouver que je fais partie de l’élite de ma catégorie.»
Il a levé son chapeau à son adversaire. «Tapia est un dur, car plusieurs de mes coups auraient envoyé une majorité de boxeurs au tapis», a-t-il ajouté.
RAMSAY SATISFAIT DANS L’ENSEMBLE
Du côté de son entraîneur Marc Ramsay, il a apprécié le travail de son poulain.
«Je vise toujours la perfection avec mes boxeurs, a-t-il souligné d’entrée. David a bien fait, mais je suis convaincu qu’il peut encore mieux faire.
«Dans ce combat, il a démontré qu’il pouvait être patient avant de placer ses coups de puissance. Notre objectif est de redevenir champion du monde et rien d’autre.»
On pourrait penser qu’une tonne de pression vient de tomber des épaules de son poulain, mais Ramsay n’aime pas utiliser cet aspect pour expliquer la performance de Lemieux.
«Je n’aime pas soulever ce point parce qu’on fait ce sport pour vivre des moments de grande émotion. C’est tout», at-il précisé.
UN JOKER
Lemieux a lancé une boutade quand on l’a interrogé sur son prochain adversaire.
«Je suis comme un joker, a-t-il lancé. Je suis prêt pour me battre contre n’importe qui à mon prochain combat.»
Quoi qu’il en soit, il a remporté un affrontement qu’il ne pouvait pas échapper et il vient de rassurer principalement les dirigeants de Golden Boy Promotions.
Finalement, Lemieux s’est surtout prouvé à lui-même qu’il pouvait rebondir sur une scène de calibre internationale. Immédiatement après le combat de Lemieux, le Mexicain Canelo Alvarez a conservé son titre WBC des moyens en battant par K.-O., à la 6e reprise, le Britannique Amir Khan. La fiche d’alvarez est maintenant de 47-1-1. En sous-carte, on a assisté à un bon duel entre l’irlandais Jason Quigley (11-0, 9 K.O.) et le Texan James De La Rosa (23-4, 13 K.-O.). Grâce à la précision de ses coups, Quigley l’a emporté par décision unanime (110-90 x 3), mais De La Rosa lui a offert une bonne opposition. Après avoir connu des moments difficiles dans la dernière année, Curtis Stevens (28-5, 21 K.-O.) s’est remis sur la mappe avec un knock-out percutant contre Patrick Teixeira (26-1, 22 K.-O,) au deuxième round.