Le Journal de Quebec

La meilleure amie de Léa se raconte

Après avoir présenté Maude, l’ennemie jurée de son héroïne Léa Olivier, la romancière Catherine Girard-audet s’est intéressée à la meilleure amie de cette dernière, Marilou. Elle nous la présente sous forme de journal intime dans un nouvel ouvrage très at

- MARIE-FRANCE BORNAIS

Lorsque Léa Olivier commence à sortir avec Thomas, les choses se mettent à changer dans la vie de Marilou. Toutes sortes de questions existentie­lles se bousculent dans sa tête et elle se confie à son journal, entre sa vie scolaire, ses compétitio­ns de natation et sa vie de famille.

Un nouveau style graphique évoquant un cahier ligné différenci­e cette nouveauté des autres titres de la collection. «C’est le tome zéro de Léa, avant qu’elle déménage. Elle est plus jeune que dans les tomes 8 et 9. Il n’y a pas de courriel, pas de texto. C’est l’ère du journal intime. On retourne dans le passé», explique Catherine.

La romancière a du coup exploré une nouvelle forme d’écriture. «Je suis habituée à faire une narration épistolair­e moderne, tandis que là, je suis plus dans la confidence. C’est différent. Je me rappelle l’époque où j’avais un journal intime... jusqu’à ce que mon frère me le vole.» Frère qui est devenu aujourd’hui son éditeur.

«Je reste une ado»

Catherine est encore très près de son adolescenc­e, côté émotions, et s’en souvient très bien. «Quand j’écris, je redeviens Catherine qui a 14 ans. Ça me rassure. Même si je vieillis, je reste une ado. Et j’espère même le rester avec ma fille.»

Son adolescenc­e, côté coeur, ressemble à celle de Marilou. «Marilou me ressemble au niveau des questionne­ments et aussi d’une espèce de complexe d’infériorit­é un peu poche que j’avais, parce qu’on se compare trop aux autres. Ça a peut-être été plus facile d’écrire le Marilou à 13, 14 ans que le Léa quand elle a 13 ou 14 ans.»

Elle trouve toujours autant de bonheur dans l’écriture. «Je ne me tanne pas. Je ne veux pas penser à la fin de cette série que j’adore. Dans le tome 9 de Léa, il y a cinq chapitres d’écrits et juste un mois de passé, donc on en aura besoin d’un autre!»

Elle va écrire tant qu’elle aura du plaisir et de l’inspiratio­n. «Peut-être que l’arrivée de ma fille a aidé parce que ça m’a fait prendre une pause. Écrire Marilou, ça a été le retour en force de l’écriture pour moi. J’ai eu tellement de fun à retrouver l’écriture et à replonger dans cet univers; ça m’a fait du bien! Je réalise que ça me complète.»

rayonnemen­t

Pendant ce temps, d’autres projets avancent, comme le tome 9 de Léa Olivier et le tome 3 de la bande dessinée. De plus en plus de lectrices dans le monde découvrent les aventures de l’attachante Léa. La série est désormais traduite dans neuf langues et présentée dans 22 pays.

«Je sais que ça va super bien en Belgique, en France et aux Pays-bas. C’est fou: une fille d’amsterdam embarque autant qu’une fille de Bruxelles ou une fille de Trois-rivières! Je trouve ça cool! On continue le développem­ent à l’internatio­nal.»

Cet été, Catherine se lancera aussi dans l’écriture d’un autre hors-série. «Cette fois, à la demande des filles, je vais écrire pour la première fois l’histoire d’un des personnage­s masculins. Je ne peux pas nommer encore lequel parce que j’hésite entre deux, mais c’est un gros défi pour moi parce que je n’écris que pour les filles depuis le début de ma carrière d’auteure.» Catherine Girard-audet travaille sur une nouvelle bande dessinée. Ses livres sont traduits en neuf langues et vendus dans 22 pays.

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Catherine Girard-audet La vie tout aussi compliquée de Marilou Bernier Éditions Les Malins 453 pages

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