Le Journal de Quebec

Une nouvelle réalité

- Jonathan Guay Le Journal de Montréal Daniel Talbot continue de donner des leçons de golf privées. Il ne tire pas définitive­ment un trait sur la compétitio­n. «Ce qui me manque, de la compétitio­n, c’est de jouer sur des parcours exceptionn­els.»

En quelque sorte, on peut dire que Daniel Talbot a eu de la chance dans sa malchance.

Il y a trois différents types de cancer de la peau. Heureuseme­nt pour lui, il a été touché par le carcinome basocellul­aire, le type le moins dangereux.

«Je n’ai eu aucune douleur, préciset-il. Malgré les cinq cancers, je n’ai jamais souffert.»

MODE DE VIE

Tous les matins, lorsqu’il quitte son domicile de Saint-basile-le-grand, Talbot doit faire preuve d’une grande vigilance.

«Maintenant, je me crème toutes les deux heures, souligne-t-il. Je porte toujours des gilets à manches longues et des chapeaux.

«Je recherche beaucoup plus l’ombrage. Si je veux frapper des balles quelque part et qu’il n’y a pas d’ombre, je vais “swinger” ailleurs.»

Le golfeur ne cherche pas à éviter l’inévitable.

«Un jour, il va falloir que je me couvre complèteme­nt du Soleil.»

CONSEILS

Talbot appartient à la confrérie qui adhère au dicton «Quand on se compare on se console».

«Je ne suis pas malade, dit-il. J’ai juste à me comparer avec les autres; ceux qui sont réellement malades. Moi, c’est un accident de parcours.»

Par accident de parcours, il fait référence aux nombreux coups de soleil qu’il a eus quand il était plus jeune.

«Si j’avais été plus vigilant quand j’étais jeune, peut-être que ça ne serait jamais arrivé. Mais je n’étais pas friand de me badigeonne­r, disons!» s’exclame-t-il.

Avec son histoire, l’homme de 62 ans souhaite conscienti­ser les gens à l’importance de bien se protéger du Soleil.

«J’essaie d’en parler le plus possible. On pense souvent que ça n’arrive qu’aux autres. Mais c’est faux. Alors, les jeunes, ne vous croyez pas infaillibl­es.»

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