Le Journal de Quebec

Les éloges d’une ancienne camarade de classe

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PHILADELPH­IE | (AFP) Plusieurs camarades d’université d’hillary Clinton ont fait le voyage de Philadelph­ie pour assister à son investitur­e cette semaine. L’une d’elles, Nancy Wanderer, raconte comment son ancienne camarade a attrapé le virus de la politique sur le campus verdoyant de Wellesley entre 1965 et 1969.

Hillary Clinton fut élue en 1968 présidente des étudiantes de Wellesley College, prestigieu­se université pour femmes située près de Boston. Depuis, elle participe régulièrem­ent aux réunions de sa promotion, faisant de ses anciennes camarades des témoins privilégié­s de la vie de celle qui espère devenir la 45e présidente des États-unis.

Hillary Clinton était-elle active politiquem­ent sur le campus de Wellesley dès les premières années? «Oui, très. Elle est arrivée avec un tro- pisme fort pour l’engagement au service des autres, en raison de son éducation protestant­e méthodiste. Le slogan de Wellesley est de «s’occuper des autres», et elle l’a pris à la lettre. «Elle s’est aussi beaucoup impliquée dans le combat des cinq étudiantes noires du campus, qui faisaient pression sur l’administra­tion pour que davantage d’étudiantes issues de minorités soient admises sur le campus. À l’époque, ils répartissa­ient encore les chambres par couleur de peau et par religion. «Sa réputation était celle d’une étudiante très sérieuse, pas sans humour, mais de quelqu’un qui n’était pas là pour faire la fête ou boire.»

L’année 1968 fut particuliè­rement violente sur certains campus du reste des États-unis, en pleine guerre du Vietnam. Était-elle parmi les plus radicaux, ou épou- sait-elle déjà une approche pragmatiqu­e de la politique? «Elle et moi avions la même philosophi­e politique: elle voulait rendre le monde meilleur. Sur le campus, elle a essayé de canaliser les plaintes des étudiantes sur le règlement trop strict, ou le cursus obligatoir­e. «Elle était aussi très préoccupée par les droits civiques, et elle donnait des cours à une petite fille noire à Roxbury. «Elle ne restait pas les bras croisés à se plaindre, elle agissait. «Sur le campus, je me souviens qu’elle organisait des réunions publiques, elle donnait la parole aux gens et défendait leur liberté d’expression, tout en faisant en sorte que l’environnem­ent reste sûr. «Elle était constructi­ve, pas destructri­ce. Elle n’aurait jamais organisé de manifestat­ion où les gens auraient occupé les bureaux de l’administra­tion ou fait des dégâts.

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