Le Journal de Quebec

Aucune poursuite contre les policiers impliqués dans la mort de Freddie Gray

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WASHINGTON | (AFP) L’abandon hier des poursuites contre tous les policiers impliqués dans l’homicide de Freddie Gray, un Noir mortelleme­nt blessé l’an dernier dans un fourgon de police à Baltimore, risque d’accroître un peu plus les tensions raciales déjà très vives aux États-unis.

Aucun des policiers initialeme­nt poursuivis n’aura donc été condamné dans cette affaire qui avait déclenché de violentes émeutes dans Baltimore, ville portuaire de l’est américain, et pris une dimension nationale aux États-unis.

«Les services du procureur de la ville de Baltimore ont décidé d’abandonner les poursuites dans les dossiers restants liés à l’arrestatio­n et à la mort de Freddie Gray», a indiqué une cour du Maryland, dont dépend Baltimore, dans un bref communiqué.

Après les émeutes de Ferguson à l’été 2014, l’affaire Freddie Gray, qui avait éclaté au printemps 2015, était devenue pour beaucoup le symbole des violences policières envers la communauté noire.

Freddie Gray, un jeune Noir de 25 ans avait été installé dans un fourgon de police le 12 avril 2015 pour être emmené au poste.

Le jeune homme a subi, dans des circonstan­ces qui n’ont jamais été clairement établies, une fracture des vertèbres cervicales lors du transport avant de suc- comber à ses blessures le 19 avril.

Fossé

Le premier procès dans cette affaire s’était soldé par un nonlieu surprise. Les deux procès suivants, y compris celui de Caesar Goodson, le chauffeur du fourgon qui faisait face aux chefs d’inculpatio­n les plus graves, avaient débouché sur des acquitteme­nts. Les autorités avaient dû déclarer l’état d’urgence et appeler les militaires de la garde nationale en renfort, pour tenter de rétablir le calme dans la ville.

L’affaire Freddie Gray avait souligné une nouvelle fois le fossé qui sépare souvent les forces de l’ordre de la communauté noire aux États-unis. Depuis Baltimore, les violences policières envers les Noirs n’ont cessé de défrayer la chronique, non pas parce que le phénomène est nouveau, mais parce que les téléphones portables ont changé la donne.

Là où ces affaires pouvaient plus ou moins facilement être étouffées, les images des violences sont désormais partagées sur les réseaux sociaux et relayées par les médias.

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