Le Journal de Quebec

Bye-bye Canada !

Magali Harvey est courtisée par la Nouvelle-zélande

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

Amère d’avoir été écartée de l’équipe canadienne de rugby à 7 pour les Jeux de Rio, Magali Harvey s’apprête à adhérer à une ligue profession­nelle en Nouvelle-zélande afin de «retrouver ma passion et mon amour pour mon sport».

La joueuse de Québec entretient des échanges avec une équipe de ce pays d’océanie, où elle trouverait un niveau élevé de jeu pour se préparer en vue de la Coupe du monde de rugby à 15 de l’an prochain en Irlande. Évasive sur la Nouvelle-zélande, elle n’a pas caché au Journal que, parmi toutes les options qui se présentent à elle, celle-là l’attire davantage.

«C’est dans mes choix, et je trouve que ce serait un choix intéressan­t. Le rugby y est assez fort. Ce serait une belle option», affirme Harvey, qui pourrait s’envoler rapidement pour ce nouvel emploi puisque la saison profession­nelle débute au mois d’août.

SA LIBÉRATION, UNE FORMALITÉ

«Peu importe dans quel pays, je veux aller jouer», la joueuse de 25 ans devra obtenir une libération du club canadien auquel elle appartient, soit le Club de rugby de Québec. «Une formalité», confirme Stéphane Hamel, président de Rugby Québec.

«Une équipe comme la Nouvelle-zélande a tout intérêt à embaucher Magali Harvey. C’est l’une des meilleures joueuses au monde qui vient d’apparaître dans le radar», illustre le président de la fédération provincial­e.

Le seul lien que la joueuse québécoise conserve avec Rugby Canada pour l’instant, c’est dans son intention de se joindre à l’équipe canadienne de rugby à 15 dirigée par l’entraîneur-chef François Ratier, avec laquelle elle avait remporté le titre de joueuse mondiale de l’année en 2014. Le Canada avait atteint la finale de la Coupe du monde, cette année-là.

«Il y aura un autre entraîneur et une autre atmosphère. Ce sera bon de vivre ce changement», a-t-elle affirmé au cours d’une conférence téléphoniq­ue, hier matin.

«EXTRÊMEMEN­T DÉÇUE»

Cette remarque visait sans le nommer l’entraîneur-chef de l’équipe de rugby à 7, John Tait, qui l’a retranchée de l’équipe canadienne qui participer­a aux Jeux de Rio. Exclue du groupe des 12 joueuses, Harvey n’a pas été invitée non plus à tenter sa chance pour devenir l’unique réserviste qui sera choisie parmi quatre autres joueuses.

«Je ne peux mettre des mots dans sa bouche. Je peux seulement dire que je suis extrêmemen­t déçue et que je ne m’y attendais pas. Quand j’ai rencontré mon entraîneur, il m’a dit que je m’étais fait surclasser. J’imagine que ça ne change rien que je ne sois pas d’accord», a-telle commenté publiqueme­nt pour la première fois depuis l’annonce de l’équipe, le 8 juillet.

L’entraîneur-chef disait avoir basé notamment la sélection finale sur la constance des joueuses, durant la dernière année. Blessée durant un entraîneme­nt en janvier dernier, Magali Harvey n’avait pu se justifier que lors d’un tournoi à Dubai en décembre 2015, où elle avait terminé meilleure marqueuse de la compétitio­n, ainsi qu’au dernier rendez-vous de la saison en France au mois de mai.

 ??  ?? Magali Harvey ne sait pas si elle regardera le tournoi olympique de rugby à la télévision. «Si ça adonne que j’ai du temps disponible, je vais le regarder, mais ce n’est pas une priorité. Ça peut paraître un peu rancunier, mais c’est lourd», dit-elle.
Magali Harvey ne sait pas si elle regardera le tournoi olympique de rugby à la télévision. «Si ça adonne que j’ai du temps disponible, je vais le regarder, mais ce n’est pas une priorité. Ça peut paraître un peu rancunier, mais c’est lourd», dit-elle.
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