Le Journal de Quebec

Un négligé confiant

- Kevin Dubé

Quoi qu’on en dise, Thomas Williams fils a le rôle de négligé dans le combat de demain soir contre Adonis Stevenson. Et ça lui plaît tout à fait.

«Adonis est un champion et les gens vont prédire qu’il va se présenter sur le ring et me passer le K.-O. Je vous le dis, ça n’arrivera pas. J’aime avoir le rôle de négligé, ça rend mes victoires encore plus savoureuse­s. Personne ne s’attendait à ce que je batte Rodriguez, surtout de cette façon», a-t-il mentionné.

D’ailleurs, le natif de Fort Washington au Maryland ne croit pas recevoir le crédit qu’on lui doit. «Une fois que j’aurai passé le K.-O. à Adonis, les gens vont trouver le moyen de dire qu’il n’avait pas une mâchoire solide, de toute façon. Il y aura toujours des critiques. Par contre, ça ne me dérange pas. Vous croyez qu’adonis se soucie de ce que les médias disent? Il s’en fout. Ça ne me dérangera pas non plus après le combat, car je serai le champion», a-t-il prédit.

PLUSIEURS ÉPREUVES

Lors de son allocution en point de presse, le boxeur américain s’est emparé du micro et a fixé l’auditoire d’un regard sérieux.

«Je n’ai pas grand-chose à dire. Sans manquer de respect à personne, je ne crois pas que vous savez tout ce que j’ai traversé pour me rendre jusqu’ici. Ça se sent par l’ambiance qui règne dans cette pièce. Je suis ici maintenant et vous comprendre­z tout ce vendredi [demain]. Les prédiction­s seront jetées par la fenêtre et on aura du concret. Aujourd’hui [hier] , vous voyez Thomas Williams, mais vendredi, vous rencontrer­ez Top Dog», a-t-il mentionné, sans broncher.

Ce qu’il a dû traverser, c’est un camp d’entraîneme­nt difficile en vue de ce combat. «Je ne veux pas trop entrer dans les détails, tout ça sortira vendredi», a-t-il simplement mentionné.

ACCIDENT EN 2014

Mais c’est surtout un accident de voiture le 27 décembre 2014, lorsqu’un conducteur en état d’ébriété a percuté la voiture dans laquelle se trouvait Williams, sa femme et leur fille.

Il a passé quatre ou cinq mois à l’extérieur du gymnase, à faire de la thérapie pour l’aider à se débarrasse­r de ses maux. «Pendant ce temps, les factures devaient être payés, l’hypothèque également», a-t-il raconté.

Son entraîneur George Peterson, qui le suit depuis toujours, reconnaiss­ait le chemin parcouru par son poulain.

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