Une stabilité à retrouver
Abanda est freinée par la 20e joueuse mondiale
Françoise Abanda a toujours apprécié affronter des adversaires de l’élite pour mesurer son niveau de compétitivité face aux meilleures de la spécialité.
Si l’expérience lui a valu hier une belle reconnaissance de la part d’un public très partisan sur le court Banque Nationale, elle a aussi démontré qu’elle a encore beaucoup à apprendre.
La Montréalaise de 19 ans a vu son parcours se terminer au deuxième tour de la Coupe Rogers lorsqu’elle a été battue par Elina Svitolina, qu’elle a toutefois poussée jusque dans ses derniers retranchements.
L’ukrainienne, 20e joueuse mondiale, l’a vaincue en deux manches chaudement disputées de 7-6 (7/2) et 7-6 (7/3).
Si elle a réussi à déstabiliser Svitolina, Abanda a aussi réalisé pourquoi son adversaire fait partie de l’élite du tennis.
Ces joueuses savent toujours se tirer d’embarras dans les moments opportuns.
OCCASIONS RATÉES
«J’ai manqué de belles occasions de remporter la deuxième manche, a indiqué Abanda. Ça ne garantissait pas que j’aurais gagné le troisième set, mais ça aurait été bien d’aller jusqu’au bout. «Je suis passé à côté, c’est dommage.» Sans chercher les excuses, Abanda a laissé entendre qu’elle n’était pas au sommet de sa forme lorsqu’elle s’est présentée sur le terrain.
«J’ai gagné la veille un premier match à Montréal, a-t-elle poursuivi, et c’est mémorable pour moi.
«Je me suis couchée tard et levée tôt. Peut-être que je n’ai pas eu suffisamment de temps de récupération.
«J’ai ressenti un épuisement mental dans les moments clés.»
Au bris d’égalité du premier set, Abanda s’est compliqué la tâche en commettant une double faute, ce qui a donné à Svitolina quatre balles de manches.
Cette dernière a réussi dès sa première occasion à fermer le chapitre.
À la fin du deuxième set, Abanda s’était forgé une avance de 3-0 au bris d’égalité avant que l’ukrainienne ne revienne inscrire les sept points suivants pour confirmer sa victoire.
«C’est prometteur pour la suite des choses et je veux aller plus loin les prochaines fois.
«J’ai eu beaucoup de plaisir à gagner à la maison, a-t-elle poursuivi, et j’espère bâtir autour de cette première victoire à Montréal.»
ENTRAÎNEUR RECHERCHÉ
Associé pendant quelques années à Simon Larose, Abanda n’a pu trouver depuis l’entraîneur tant recherché qu’elle juge essentiel pour grimper de façon significative au classement mondial.
Elle qui occupait le 175e rang à la WTA en octobre 2014, la voilà maintenant rétrogradée au 272e échelon.
«Je n’ai pas eu d’entraîneur stable depuis Simon, a-t-elle avoué. Ceux qui m’ont aidée récemment étaient à l’essai et ça n’a pas fonctionné.
«En tant que jeune joueuse, c’est important d’avoir une bonne personne à ses côtés, ce que je n’ai pas actuellement.
«Pour m’aider dans mon développement, oui j’espère trouver un entraîneur dans un avenir rapproché.
«Je peux améliorer beaucoup de choses dans mon jeu.»
Abanda reconnaît que cette instabilité a nui à sa progression depuis deux ans.
«Il y a probablement un lien à faire entre mes résultats et le fait de ne pas avoir d’entraîneur attitré.
«Je suis confiante que le temps va arranger les choses», a-t-elle conclu.