4 $ de plus pour le taxi à l’aéroport ?
Aéroport Québec veut imposer des frais de prise en charge sur chaque course au départ du terminal
L’aéroport Jean-lesage de Québec demande la permission à la Commission des transports du Québec (CTQ) d’imposer des «frais de prise en charge» de 4 $ sur chaque course de taxi au départ de son terminal. Les frais seraient de 7,50 $ pour les limousines.
Cette façon de faire serait une première au Québec, mais pas au Canada. L’aéroport Montréal-trudeau n’impose pas ce genre de frais, mais vend des permis selon un système de loterie (voir autre texte). Le porte-parole de l’aéroport de Québec, Mathieu Claise, soutient qu’il était l’un des derniers au pays à ne pas demander de compensation aux taxis.
562 000 $ EN 2017
«Il faut les installer, les taxis, on a des investissements à faire, et ce n’est pas dans notre mission de faire du transport terrestre», poursuit-il. L’AÉroport doit payer le salaire du répartiteur, fournir des locaux, aménager des voies de taxi, une aire d’attente, etc. Le réaménagement de ces installations devrait coûter 3,3 millions de dollars l’an prochain, selon l’analyse soumise à la CTQ. Les frais récurrents en salaires et en entretien atteindront 295 000 $ l’an prochain. L’aéroport tirerait en 2017 des revenus de 562 400 $ avec la redevance.
L’aéroport propose d’installer une guérite dotée d’un lecteur magnétique qui permettrait de calculer le montant de la redevance à verser pour chaque véhicule. Pour les clients, les frais de 4 $ prendraient la forme d’une majoration du tarif de la desserte de l’aéroport.
PAS LE MEILLEUR MOYEN
Les taxis croient qu’il est légitime que l’aéroport cherche une façon de financer les équipements qui leur sont destinés, mais s’interrogent sur la façon de faire. Si les tarifs augmentent, «la petite famille de Québec qui se permet un voyage dans le Sud va peutêtre y penser à deux fois avant de prendre un taxi», soulève le porte-parole du Regroupement des intermédiaires de taxi de Québec, Luc Selesse. Il croit qu’une taxe sur chaque billet d’avion serait plus simple et plus équitable.
À Québec, le terminal doublera de superficie au terme des travaux de 300 millions de dollars présentement en cours, mais il n’y a pas de lien à faire avec la présente demande, insiste M. Claise.
La CTQ invite les intéressés à transmettre un mémoire à la Commission en vue des audiences publiques qui auront lieu à Québec en septembre.