Des cas pas toujours pris au sérieux à l’école
Même si la sensibilisation fait tranquillement son chemin, des cas de commotions cérébrales ne sont pas toujours pris au sérieux dans le réseau scolaire.
Sandra, la mère de Lili-soleil, rapporte avoir eu des démêlés à ce sujet avec l’enseignante de sa fille, qui n’aurait pas compris la gravité de la situation.
Une autre mère, Audray Fréchette, affirme que sa fille a aussi été victime d’une commotion cérébrale en juin dans la cour d’école, mais que le directeur de l’école primaire «s’en foutait comme de l’an 40».
À GÉOMÉTRIE VARIABLE
Le neuropsychologue Dave Ellemberg considère de son côté que la sensibilisation et la prise en charge dans le réseau scolaire sont «à géométrie variable».
La neuropsychologue Katia Sirois souligne quant à elle que les écoles où il y a des équipes sportives sont plus sensibilisées à cette réalité, alors que c’est souvent au primaire que l’on constate une «méconnaissance» sur l’importance de mettre le cerveau au repos complet après une commotion cérébrale. «Au repos, ça veut dire faire la plante verte», précise-t-elle.
Après une commotion, un retour en classe progressif, adapté à la situation de l’élève, est aussi primordial, ajoute le Dr Ellemberg: «Un retour trop rapide peut avoir de très graves conséquences», dit-il.
PRISE EN CHARGE
À Québec, les Commissions scolaires des Découvreurs et des Premières-seigneuries ont des protocoles de prise en charge des commotions cérébrales. Aux Navigateurs, certaines écoles en ont aussi.
À la commission scolaire de la Capitale, un comité sera créé l’an prochain afin de rédiger un guide pour l’ensemble des établissements, en se basant sur ce qui existe déjà dans certaines écoles. «Il y a encore beaucoup d’éducation et de sensibilisation à faire», affirme la porte-parole, MarieÉlaine Dion.
De son côté, le gouvernement Couillard a déposé en décembre un plan d’action pour la prévention et la gestion des commotions cérébrales dans le sport et en milieu scolaire.