Le Journal de Quebec

Les Québécois désertent la côte Est américaine

L’industrie accuse la faiblesse du dollar canadien

- CATHERINE BOUCHARD

Les Québécois sont beaucoup moins nombreux à passer leurs vacances sur les plages de la côte Est américaine cet été, déplorent des commerçant­s américains qui blâment le taux de change peu avantageux.

En plein milieu des vacances de la constructi­on, les hôteliers et les propriétai­res de campings réalisent déjà que ces deux importante­s semaines ne seront pas aussi fructueuse­s que les dernières années.

«Il y a moins de monde et je vois beaucoup de vacanciers. La plage est moins bondée et en ville, on voit bien qu’il y a moins de monde», observe Suzanne Beaulieu, une Québécoise qui possède le Kebek 3 Motel à Old Orchard, dans le Maine.

PRÉVISIBLE

Cette baisse d’achalandag­e était prévisible, selon les commerçant­s. Le dollar canadien a descendu à son plus bas depuis plus d’une dizaine d’années, en janvier, à moins de 0,70 $ US.

«On le sentait, poursuit Mme Beaulieu. En janvier, beaucoup de gens ont annulé ou raccourci leur séjour.»

Le gérant du Hampton Harbor Hotel, à Hampton Beach dans le New Hampshire, confirme également cette diminution d’achalandag­e.

«Entre 20 et 25 %», estime Shawn Shaikh, ajoutant que les raisons évoquées sont les mêmes chez les commerçant­s aux alentours. «Ils s’entendent pour dire que c’est trop dispendieu­x pour les Québécois de venir cette année», dit-il.

LES CAMPINGS AUSSI

Les campings n’échappent pas à la situation. «Nous avons indéniable­ment moins de Canadiens. Ils font moins de réservatio­ns et restent moins longtemps, mais il y a quand même des familles qui viennent sans réservatio­ns», nuance Joann Del Vescio, directrice du New Jersey Campground Owners Associatio­n.

«Nous sommes allés au Salon des véhicules motorisés à Montréal, cet hiver. Les commerçant­s se disaient inquiets du taux de change», poursuit-elle.

En voyage à Wildwood, dans le New Jersey, une touriste de Québec était surprise de voir peu de Québécois. «Normalemen­t à cette période, ils comblent plus du quart des hôtels, mais là on ne voit que des immatricul­ations américaine­s», observe Sylvie Aubin.

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