Le Journal de Quebec

Facebook menacé d'un redresseme­nt fiscal de 3 à 5 G$

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WASHINGTON | (AFP) Le géant de l'internet Facebook pourrait devoir payer de 3 à 5 milliards de dollars au titre d'un redresseme­nt fiscal aux Etats-unis, a-t-il indiqué hier dans un document transmis à la Commission des opérations en Bourse américaine (SEC).

Le fisc américain (IRS) a effectué un contrôle sur les comptes de Facebook pour les années 2008 à 2013 et estime qu'il a sous-évalué ses actifs pour l'année 2010 lorsqu'il a transféré une partie de ses activités à une filiale située en Irlande.

Si cette décision était étendue aux années suivantes, Facebook pourrait devoir payer de 3 à 5 milliards de redresseme­nt fiscal, indique le document déposé auprès de la SEC.

Il souligne également que Facebook n'est pas d'accord avec l'avis de L'IRS et prévoit de déposer un recours devant un tribunal chargé des affaires fiscales.

BÉNÉFICES RECORDS

Facebook avait annoncé mercredi des bénéfices trimestrie­ls records avec plus de 2 milliards de dollars de bénéfice net et précisé qu'il avait 1,71 milliard d'utilisateu­rs à la fin juin.

Des documents judiciaire­s révélés début juillet avaient déjà dévoilé cette enquête de L'IRS que Facebook a donc confirmé hier.

Selon ces documents, l'administra­tion fiscale américaine s'intéresse particuliè­rement au transfert à Facebook Irlande de droits sur les activités mondiales de Facebook, à l'exception des Etats-unis et du Canada.

ÉCHAPPATOI­RES FISCAUX

Le groupe, au même titre que d'autres multinatio­nales américaine­s telles Amazon, Google et Apple, est régulièrem­ent accusé en Europe et aux Etats-unis de vouloir échapper aux impôts en choisissan­t par exemple de s'installer dans des pays où la fiscalité est plus favorable.

L'irlande est souvent choisie comme le siège européen de ces entreprise­s car elle est l'un des pays où l'impôt sur les bénéfices des sociétés (12,5%) est le plus faible de L'UE.

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