Le Journal de Quebec

Pour la dernière fois

- audrey lacroix

Je n’assisterai pas à la cérémonie d’ouverture des Jeux de Rio, mais il n’est pas question que je rate celle de fermeture. Ce seront mes troisièmes et derniers Jeux, après tout.

Pourtant, j’avais participé à la fermeture à Londres parce que je pensais aussi à ce moment-là que ce seraient mes derniers Jeux. Quand la flamme s’était éteinte à Londres, ça m’avait vraiment émue. C’était cool d’être sur place, au milieu du stade, pendant ce moment. J’aurai sûrement les mêmes émotions à Rio.

MA FAÇON D’Y PARTICIPER

Aucun nageur canadien n’ira marcher à la cérémonie d’ouverture parce que les épreuves débutent tout de suite le lendemain. C’est la décision de l’équipe, même pour les nageurs qui se produiront plus tard durant les Jeux et qui pourraient sans doute y aller sans trop de conséquenc­es. Ça vaut aussi pour moi. Je compétitio­nne seulement le quatrième jour et j’aurais pris cette décision-là de toute façon.

J’aurai quand même mon rituel si on ne participe pas à la cérémonie d’ouverture. J’aime revêtir le costume aux couleurs de l’équipe canadienne. J’aime faire partie de la «gang» même si on voit les athlètes d’autres sports partir vers la cérémonie et qu’on a une drôle de sensation.

Par contre, on ne sera pas les seuls à ne pas y participer, alors je ne veux pas attirer la pitié non plus. On va prendre des photos, nous, les nageurs et les autres athlètes qui n’iront pas à la cérémonie.

SANS PRESSION

Ma première course, le 200 m papillon, est prévue le mardi 9 août. Je ne peux pas dire comment je vais me sentir le jour de la course, mais, pour l’instant, je n’ai pas une fébrilité différente de celle des Jeux précédents. L’attitude de mon entraîneur a sûrement déteint sur moi. Il n’est pas stressé de nature. Il veut juste que je profite de l’expérience et que je nage le plus vite possible.

Je n’ai pas de pression et je veux seulement faire de mon mieux. J’ai l’objectif d’atteindre la finale, mais je sais que ça va être difficile. Je figure parmi celles qui peuvent y aspirer. Ça va être serré, et il faudra que je connaisse une grande course en demi-finale. À part ça, je ne ressens pas plus de pression parce que c’est un objectif personnel que je me suis donné.

VOIR D’AUTRES SPORTS

Quand mes compétitio­ns seront terminées, je vais rester jusqu’à la fin des Jeux. Je vais avoir beaucoup de temps après mon épreuve pour aller voir d’autres sports et visiter les lieux.

J’aime toujours aller au stade d’athlétisme parce que c’est impression­nant. J’irai sans doute aussi assister à des compétitio­ns d’autres sports aquatiques, d’abord parce que ça m’intéresse, mais aussi parce qu’en raison de mon accréditat­ion, je n’ai pas besoin de demander un billet pour assister aux épreuves.

Je vais m’adapter selon les épreuves du jour et selon mon envie d’y assister. J’aime aussi demeurer dans le salon des athlètes, au village olympique, et regarder des compétitio­ns à la télé. On baigne dans une atmosphère différente et que j’aime bien.

Je veux garder le meilleur souvenir possible. Surtout que ce sont mes derniers Jeux…

− Propos recueillis par Alain Bergeron

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada