Antoine Duchesne sent la fébrilité
Le cycliste de Saguenay se prépare en vue de son départ pour Rio
À Québec pour une courte escale, le cycliste Antoine Duchesne a déjà les yeux tournés vers Rio, où il mettra le cap dès lundi, cinq jours seulement avant la dure épreuve de 237 kilomètres à Fort Copacabana.
Après le défilé de dimanche dernier sur les Champs-élysées à Paris, l’athlète de Saguenay a vite quitté l’europe pour rentrer brièvement à la maison.
Hier, Duchesne a fait plaisir à quelques partisans lors d’une randonnée tranquille autour du lac Saint-joseph en compagnie de Louis Garneau. Il avoue sentir progressivement l’excitation des Jeux olympiques.
«J’ai hâte. J’ai eu les documents, mais notre valise canadienne sera là-bas. Il ne fallait pas arriver trop tôt parce qu’il sera difficile de rouler. Nous aurons certainement une journée pour reconnaître le parcours. J’ai juste besoin de pédaler un peu et de remonter en intensité.»
Le Québécois n’a pas terminé le Tour de France sur les rotules. Au contraire, son niveau de forme n’a jamais semblé aussi bon qu’à l’heure actuelle.
UNE COURSE DIFFÉRENTE
Samedi 6 août à 9 h 30, le peloton de 144 hommes prendra le départ pour une course d’environ six heures qui débutera et finira près du fort de la célèbre plage de Copacabana.
Alternant montées raides, descentes et sections de plat le long de la côte, l’exigeant parcours de la course en ligne comporte même une section pavée de deux kilomètres. Les sprinteurs ne batailleront pas pour la victoire.
La stratégie de l’équipe canadienne devrait prendre forme après la Clasica San Sebastian qui a lieu demain en Espagne. Michael Woods prendra le départ avec sa formation Cannondale-drapac, tout comme Hugo Houle (AG2R), le troisième Canadien aux Jeux qui doit faire aussi l’épreuve du contre-la-montre.
«On va voir comment Woods s’en sort samedi. Il a connu plusieurs chutes. S’il n’est pas à 100 %, il va avoir le niveau que j’ai en montagne. Ça va être une course très compliquée à contrôler. Dix pays seulement auront cinq cyclistes. Dans le final, il va y avoir du monde partout. »
UN GRIMPEUR
Duchesne favorise des grimpeurs comme Romain Bardet, Alejandro Valverde, Tim Wellens ou Vicenzo Nibali.
Le champion en titre des Jeux de Londres est le Kazakh Alexandre Vinokourov, désormais retraité.
Sans afficher trop de déception, Antoine Duchesne sait qu’il ratera les cérémonies d’ouverture et de fermeture.
«Je reste quand même pour cinq jours de vacances après la course. Je vais pouvoir en profiter. J’aimerais voir de l’aviron, du kayak, de la natation et de l’athlétisme si possible.»