Le Journal de Quebec

Bébé de 4 mois brutalisé

Son père est un militaire en Choc post-traumatiqu­e

- NICOLASSAI­LLANT

Un militaire souffrant d’un Choc post-traumatiqu­e qui A Brutalisé son fils de seulement quatre mois devra passer trois mois en prison.

En décembre 2014, le militaire de 29 ans maintenant sorti des Forces canadienne­s avait perdu patience contre son fils âgé de seulement quatre mois qui pleurait beaucoup. L’accusé avait sorti l’enfant de sa chaise haute en l’empoignant fortement par les côtes alors que la mère n’était pas présente.

Observant des rougeurs dans le dos quelques jours plus tard, la mère du bambin s’était rendue à l’hôpital où un examen avait permis de voir que le bébé avait sept côtes fracturées. Ces fractures étaient le résultat d’une compressio­n du thorax, et le père, dont on ne peut divulguer l’identité pour ne pas identifier l’enfant, a finalement avoué «avoir perdu patience».

BLESSURES PSYCHOLOGI­QUES

Le militaire enrôlé en 2004 avait fait une première mission de combat en 2008 qui a entraîné des blessures psychologi­ques. L’homme est retourné au combat un an plus tard même si ses blessures étaient toujours présentes.

Libéré des forces en novembre 2014, l’accusé avait récemment rencontré la mère de l’enfant et une grossesse non désirée avait rapidement suivi. Déjà «dépassé par les événements», le père a vécu l’arrivée de l’enfant comme un facteur de stress supplément­aire.

HONTE

Le père a indiqué éprouver des «regrets, de la honte et de la culpabilit­é» à la suite de son geste. Il a fait des démarches pour soigner son choc post-traumatiqu­e de même que son TDAH et ses excès de colère après le geste.

La juge Réna Émond a ainsi pris en compte le fait que le militaire éprouvait «des déséquilib­res personnels et des problémati­ques particuliè­res» au moment de passer à l’acte, mais a estimé qu’il ne s’agissait pas d’excuses. «On ne peut accepter que des concitoyen­s vivant des difficulté­s commettent pour autant des crimes, particuliè­rement envers des enfants», a-t-elle dit.

Compte tenu des efforts de réhabilita­tion de l’accusé et de l’absence de séquelles pour le petit garçon, une peine de trois mois à purger les fins de semaine a donc été octroyée.

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