Le Journal de Quebec

«Je veux lâcher ma job !»

- Ghislain Larochelle Profession­nel en immobilier Ghislain Larochelle est un profession­nel inscrit à l’ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à L’OACIQ. Son entreprise de formations et de coaching pour investisse­urs en immobilier — Immofacile.ca — peut per

Beaucoup de gens désirent quitter leur emploi et devenir travailleu­rs autonomes en immobilier pour ne plus avoir de patron et être obligés de faire du 9 à 5? Est-ce facile à faire?

La réponse est non, malheureus­ement, sinon tout le monde voudrait travailler pour soi. J’ai reçu en formation, durant mes années d’enseigneme­nt en immobilier, plusieurs participan­ts qui venaient de quitter leur emploi et désiraient investir dans l’immobilier. Quelle erreur, selon moi! Il faut préparer sa sortie afin d’obtenir une meilleure sécurité financière pour soi et sa famille. En planifiant, c’est tellement plus facile à réaliser.

Selon des statistiqu­es gouverneme­ntales, 30 000 nouvelles entreprise­s sont créées au Québec chaque année. De ces entreprise­s, seulement 35,3 % se rendront à leur cinquième anniversai­re.

Le problème, c’est que les habiletés pour être un bon employé diffèrent de celles que doit posséder un bon entreprene­ur. Le système scolaire forme des employés et non des entreprene­urs créateurs d’emplois.

L’entreprene­ur doit être polyvalent et exercer plusieurs métiers simultaném­ent tels que vendeur, marketeur, gestionnai­re de budget, gestionnai­re de personnel, leadership, etc.

QUE PUIS-JE FAIRE EN IMMOBILIER APRÈS AVOIR QUITTÉ MON EMPLOI ?

1. FLIP

Achetez des maisons, faites-les rénover et revendez-les rapidement. C’est le meilleur moyen, selon moi, pour quitter son emploi rapidement, car les profits sont quand même assez élevés. On veut viser un profit de plus de 25 000 $ pour chaque flip de maison premier acheteur. Il ne faudra pas beaucoup de flips pour remplacer votre salaire.

Le truc dans ce cas, c’est de ne pas tout faire soi-même. Lorsque je précise de rénover, ce n’est pas vous qui devriez passer toutes vos fins de semaine et vos soirées. Vous n’allez faire qu’un seul flip. Embauchez, oui, vous aurez un peu moins de profit, mais vous pourrez en faire plusieurs par année sans vous exténuer.

2. IMMEUBLE À REVENUS LOCATIFS

Prenez votre temps lorsque vous avez encore votre travail pour vous bâtir un parc immobilier. On ne peut pas vivre et remplacer son salaire avec seulement une dizaine de logements. En investissa­nt dans l’immeuble à revenus, on obtient un revenu récurrent mensuellem­ent qui permettra de quitter son emploi, mais pas de gagner de gros montants.

Si vous êtes très occupé avec votre emploi, la façon de faire est d’embaucher un gestionnai­re qui va s’occuper de tout pour vous moyennant environ 5 % de vos revenus bruts. Je connais un homme qui travaille encore à son emploi salarié et qui possède plus de 300 logements. Il se sert d’une compagnie de gestion qui fait tout le travail pour lui et qui s’occupe même des rénovation­s et de la collecte des loyers.

3. LOCATION-ACHAT

Voilà une technique peu connue au Québec, mais qui permet de vivre de l’immobilier très rapidement. Le principe est simple, c’est un style hybride entre le flip et la location de logements. Vous achetez une maison que vous louez à un locataire, lequel vous la rachète après un 1, 2 ou 3 ans.

Vous profitez donc d’un revenu mensuel et vous faites un profit à la revente au bout du terme. Cette technique est aussi très utilisée dans le commercial pour les achats d’entreprise.

Le locataire potentiel est souvent quelqu’un qui a absolument besoin d’une maison, mais qui ne peut pas emprunter (quelle que soit la raison), mais qui pourra le faire dans quelques années.

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