La retraite bien vécue
J’ai 84 ans et en juillet dernier, ça a fait 20 ans que je suis à la retraite. Je lis votre Courrier régulièrement. Dernièrement, mon attention fut attirée par les réplique faites à la lettre d’une femme qui rouspétait parce que son mari retraité ne voulait rien faire. Elle allait même jusqu’à dire qu’elle songeait à l’empoisonner tant son manque d’énergie lui tombait sur les nerfs. En lisant sa lettre, je me suis demandé si ce n’était pas plutôt elle qui était une si grande empoisonneuse, que ça justifiait son conjoint de ne plus vouloir rien faire avec elle?
Mon épouse et moi tout au contraire, on a pratiqué plusieurs loisirs ensemble. Mais j’en ai quand même pratiqué de nombreux autres sans elle. Entre autres, j’ai fait un voyage organisé à l’île d’anticosti. Je me suis trouvé des amis musiciens et on est allé faire des après-midi musicaux dans des résidences. Je fus même transporteur et accompagnateur pour l’une de ces résidences.
J’ai fait partie de quelques associations. Je joue au billard trois fois par semaine. Je fais du bénévolat deux après-midi par semaine également. Durant l’hiver je joue aux quilles, et tout ça, en plus de rendre service à mes fils de temps à autre. Pendant ce temps-là mon épouse se tient occupée elle aussi avec certains loisirs qui lui plaisent. Je vous jure qu’elle et moi on n’a pas le temps de s’ennuyer. Donc à cette dame et à ses semblables je dis : « Travaillez donc à vous bâtir une existence heureuse au lieu de chialer après votre époux! » Un papi de Repentigny
On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Et effectivement cette personne n’a pas à attendre que son mari bouge de sa chaise pour bouger elle-même. Quand il y va de son propre équilibre personnel, rien ne doit nous retenir de prendre le taureau par les cornes.