La ténacité de Krueger
TORONTO | Quand il a décidé de prendre les rênes d’équipe Europe, Ralph Krueger savait qu’il s’embarquait dans une aventure qui serait parsemée d’embûches.
«C’était épeurant et j’étais conscient que ce serait très difficile, a raconté Krueger lors de sa conférence d’après-match. J’étais toutefois au courant que j’allais grandir en tant que leader.
«La croissance a été incroyable et ça doit continuer de la même façon.»
Aujourd’hui, il se félicite d’avoir accepté la proposition de la LNH, car son équipe se retrouve maintenant en finale de la Coupe du monde. Malgré cet exploit, l’ancien entraîneur des Oilers d’edmonton garde les deux pieds sur terre.
«On doit demeurer concentrés et on a besoin de vivre dans le présent, a ajouté Krueger. On a encore du hockey à jouer à la Coupe du monde et je veux qu’on soit compétitifs et qu’on rende la tâche difficile au Canada.»
L’EXPÉRIENCE FAIT LA DIFFÉRENCE
Lors du calendrier préparatoire, on a pensé qu’équipe Europe manquerait de jambes à un certain moment du tournoi.
C’est plutôt l’inverse qui s’est produit, les vétérans ayant pris leur rythme de croisière au fur et à mesure qu’ils disputaient des matchs.
«On a une formation qui se bat pour chaque point et je pense que l’expérience de notre groupe a accéléré le processus d’apprentissage de notre système, a souligné Krueger.
«À nouveau, je dois remercier l’équipe d’amérique du Nord, qui nous a botté les fesses pendant quatre périodes. Ça nous a permis de réaliser rapidement qu’on ne pouvait pas jouer de cette façon et qu’on devait apporter des ajustements.»
AMÈRE DÉCEPTION POUR LA SUÈDE
Du côté de la Suède, favorite pour accéder à la finale, c’est un revers qui laissera un goût amer en bouche.
«C’est très décevant, a souligné Henrik Sedin. On n’a simplement pas assez bien joué pour l’emporter, surtout aujourd’hui [hier].
«On s’est rendu la tâche difficile, notamment en accordant un but dans les premières secondes du dernier vingt. On a eu des chances en prolongation, mais on a manqué d’opportunisme.»
L’attaquant des Canucks de Vancouver a aussi lancé des fleurs à la formation européenne.
«Tu ne peux pas prendre de risques inutiles contre eux, a précisé Sedin. Il n’y a pas de secrets en ce qui les concerne.
«Ils ont une bonne équipe qui est construite avec des joueurs solides. Leur plus grande force, c’est qu’ils croient en leurs moyens.»
On l’a constaté hier. Ce n’est pas le talent de la Suède qui a triomphé, mais bien la soif de vaincre d’équipe Europe.