Le Journal de Quebec

Scherbak a tourné la page

Après une première année difficile chez les pros, le Russe se concentre sur la prochaine saison

- Jessica lapinski

Nikita Scherbak compte une année d’expérience chez les profession­nels, mais il s’agit d’une année d’apprentiss­age à la dure.

Une blessure à la cheville l’ayant limité à seulement 48 matchs avec les Icecaps de St. John’s, le choix de premier tour du Canadien en 2014 ne s’est pas fait valoir comme il le souhaitait. Après une dernière campagne de 82 points dans les rangs juniors, il a amorcé sa carrière chez les pros avec 7 buts et 16 aides.

Avec autant de temps passé à l’infirmerie, Scherbak n’a pas goûté aux joies d’un rappel par le grand club, contrairem­ent à plusieurs de ses coéquipier­s dans cette année de misère à Montréal.

«J’aurais aimé y être, a reconnu le Russe, mais j’étais quand même content pour les gars. On est une famille. Je regardais leurs matchs à la télévision.»

«L’année dernière a été difficile, a aussi admis Scherbak. J’aurais aimé en faire plus, je n’ai pas joué autant que je l’espérais. Et j’espère en faire plus cette année.»

PLUS FORT

Ce n’est pas la première fois que Scherbak aborde cette saison difficile. Déjà au camp de perfection­nement, en juillet, l’attaquant de 20 ans avait regretté cette année gâchée, selon ses standards.

Mais voilà, l’été est maintenant passé et la page est tournée. Les pépins physiques sont derrière Scherbak, qui amorce la présente saison en pleine santé. Il a travaillé fort au cours des derniers mois, notamment avec un préparateu­r physique de l’organisati­on.

Ces efforts ont plu à Michel Therrien, qui n’a pas caché que le jeune joueur avait du travail à faire sur le plan physique.

«Dans cette ligue, tu dois t’assurer d’être fort, d’être un athlète, parce que ça va vite, a souligné l’entraîneur en chef du Canadien. Et cet été, il est devenu beaucoup plus fort.»

LA VITESSE

Hier, durant le match intra-équipe au Centre Bell, Scherbak s’est particuliè­rement démarqué lors du jeu à 3 contre 3. Il a battu Charlie Lindgren d’un tir des poignets précis depuis le cercle des mises en jeu.

Sa vitesse est un atout en pareille situation et Therrien espère qu’il continuera à miser sur cet aspect de son jeu durant le camp. Mais il n’y a pas que ça. Dans son point de presse, l’entraîneur en chef a énuméré ce qu’il souhaitait voir chez son jeune protégé.

«Il doit être créatif offensivem­ent, a souligné Therrien. C’est un bon patineur, il doit créer des jeux et jouer au rythme de la LNH.»

LE TRAVAIL

Scherbak, lui, croit que son travail commence à rapporter. Il en voit les dividendes depuis le début du camp d’entraîneme­nt.

«Les premiers jours étaient plus difficiles, mais ça devient plus facile peu à peu, a-t-il soutenu. Je commence à me sentir plus à l’aise.»

Conscient du travail à faire, il n’entend pas en rester là. Il y a plusieurs jeunes qui rêvent à un poste à Montréal et, du lot, quelques-uns ont déjà goûté à la Ligue nationale.

Pour combler cet écart avec certains de ses coéquipier­s, il lui faut continuer à mettre les bouchées doubles.

«Je dois travailler fort, garder le jeu simple. Tout le monde sait de quoi je suis capable. Je dois jouer de la bonne façon, parce que dans cette ligue, la moindre erreur peut être coûteuse.»

«J’aurais aimé y être, mais J’étais quand même content pour les gars. on est une famille. Je regardais leurs matchs à la télévision.» – Nikita Scherbak

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