Le Journal de Quebec

Équipe Europe élimine la Suède

« C’est sur la patinoire que ça se décide », rappelle l’entraîneur du Canada, Mike Babcock

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m jonathan. bernier @quebecorme­dia.com

TORONTO | Avant le début de la Coupe du monde, Mike Babcock avait indiqué avoir une bonne idée des quatre équipes qui atteindrai­ent les demi-finales. Hier, il a admis n’avoir obtenu que trois bonnes réponses sur quatre.

S’il n’a pas voulu dire quelle équipe il avait omis d’inclure, on peut se douter qu’il s’agit de l’europe.

«Ralph [Krueger] a fait du bon travail. Ce sera tout un défi pour nous, a toutefois indiqué Babcock. C’est une équipe qui mérite d’être ici autant que nous.»

Les pronostiqu­eurs se sont également mis le doigt dans l’oeil. Dans les jours précédant le début des hostilités, ils avaient chiffré les chances d’équipe Europe de remporter la Coupe du monde à 33 contre 1, la pire cote parmi les huit formations en lice.

«Voyez-vous, c’est justement la raison pour laquelle nous jouons. Les experts peuvent prédire ce qu’ils veulent, c’est sur la patinoire que ça se décide», a souligné l’entraîneur d’équipe Canada.

ARMSTRONG L’AVAIT VU VENIR

Si cette formation a surpris la planète hockey en parvenant à atteindre la finale de la Coupe du monde, une personne, cependant, n’est pas tombée de sa chaise.

Bien que sa formation l’ait vaincue 4 à 1 lors de la ronde préliminai­re, Doug Armstrong se doutait que la constellat­ion européenne pourrait parvenir à se faufiler jusqu’à l’étape ultime de ce tournoi.

«À compter de la cinquième période de leurs matchs préparatoi­res, on les a vus prendre leur erre d’aller», a déclaré le directeur général d’équipe Canada immédiatem­ent après la victoire européenne.

«C’est une équipe bien dirigée qui croit en elle. Elle est également très [à l’aise] dans sa façon de jouer et ne dévie jamais de son plan de match.»

UN CHEMIN À FRAYER

C’est en resserrant le jeu et en limitant les occasions de marquer de l’adversaire que les Européens sont parvenus à déjouer toutes les prévisions. La recette ne sera pas différente dans cette finale au meilleur de trois matchs qui s’amorcera demain soir.

«J’adore leur défense. Je crois qu’ils excellent à fermer le centre de la patinoire. Il faudra travailler fort pour parvenir à se frayer un chemin», a prévenu Babcock.

Avec 19 buts marqués en quatre rencontres depuis le début du tournoi, le Canada ne semble pas avoir eu trop de difficulté à s’approcher du filet adverse.

TOUT À GAGNER

Malgré une nette domination dans cette compétitio­n, le Canada ne fera pas l’erreur de prendre ses derniers rivaux à la légère. Ce n’est pas dans les habitudes de Babcock qui, à Sotchi, avait même avoué craindre la Lettonie et l’autriche.

«Il n’y a jamais de garantie. Ces pays sont conscients que ce genre d’opportunit­é [jouer contre le Canada et le vaincre] ne se présente pas souvent. Alors, ils donnent tout ce qu’ils ont pour en profiter», a expliqué l’entraîneur.

HALAK, LE DERNIER OBSTACLE

Tout au long du tournoi, la principale inquiétude des dirigeants d’équipe Canada était de voir un gardien leur montrer la sortie en offrant une performanc­e spectacula­ire.

Avec sa moyenne de 1,96 et son taux d’efficacité de ,947, Jaroslav Halak est justement l’une des principale­s raisons de la présence de l’europe en finale. Pour l’avoir vu jouer pendant près de quatre saisons à St. Louis, Armstrong, le directeur général des Blues, est bien placé pour savoir ce que l’homme masqué slovaque peut accomplir.

«Je sais très bien ce qu’il peut faire, a reconnu Armstrong. C’est un gars calme et discret. Il ne cherche jamais à se placer sous les réflecteur­s. Il arrive au boulot, fait son travail et retourne à la maison. Sa personnali­té se mariait à la perfection à la philosophi­e d’équipe Europe, où tous les joueurs cherchaien­t à se connaître.»

Maintenant qu’ils se connaissen­t, c’est la reconnaiss­ance qu’halak et ses coéquipier­s espèrent obtenir. Les joueurs de l’équipe canadienne ont obtenu une journée de congé bien méritée. Ils en ont profité pour assister au troisième match de la série entre les Yankees et les Blue Jays.

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Jaroslav Halak a célébré à sa façon la présence inattendue de l’équipe d’europe en finale de la Coupe du monde.
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