La Ville de Québec pollue ses cours d’eau
Les dépôts à neige sont en cause, dénonce Démocratie Québec
Alors qu’elle fait la leçon à ses voisins de la Couronne nord au sujet de l’eau potable, la Ville de Québec envoie de l’eau de fonte souillée et salée dans ses cours d’eau à partir de ses dépôts à neige, a dénoncé Démocratie Québec.
En 2015, un seul parmi la douzaine de dépôts à neige du territoire de Québec respectait les normes municipales, a tonné l’opposition hier. Les données proviennent de plusieurs rapports du Service de l’environnement de la Ville obtenus par Démocratie Québec.
«Cinq des dépôts rejettent leurs eaux dans la rivière Saint-charles entre le boulevard Henri-iv et la rue Saint-sacrement, contribuant ainsi à l’ensablement de la rivière, peut-on lire dans un des rapports. Pour les chlorures, huit dépôts à neige excédent le critère de qualité pour la protection de la vie aquatique.»
Le dépôt à neige de la Colline, situé dans La Haute-saint-charles, serait un des plus problématiques, a soutenu Paul Shoiry, chef de l’opposition à l’hôtel de Ville, puisqu’il est situé très près de la prise d’eau.
«SCANDALEUX»
«C’est scandaleux. Pour des raisons budgétaires, la Ville ne met pas en oeuvre les recommandations de son propre service des travaux publics. Il faut cesser cette négligence», a tonné M. Shoiry. Ce dernier s’en est directement pris au maire Labeaume. «Si le maire fait de l’eau sa priorité, on lui demande de ne plus parler des deux côtés de la bouche, d’arrêter de faire la leçon aux autres et de devenir exemplaire», a-t-il soutenu.
M. Shoiry faisait référence aux règles controversées de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ), présidée par M. Labeaume, qui limitent la construction au nord de Québec pour le motif affiché de la nécessaire protection de l’eau potable. L’opposition regrette par ailleurs que la Ville n’ait pas agi malgré «l’alarme» sonnée par le Vérificateur général depuis 2012.
Jonatan Julien, vice-président du comité exécutif, réagira aujourd’hui aux affirmations de l’opposition.