Lisée plaide pour de « meilleurs » immigrants
Jean-françois Lisée
Jean-françois Lisée veut moins d’immigrants, mais il en veut aussi de «meilleurs».
Le candidat à la direction du Parti québécois estime que le Québec doit recruter davantage d’immigrants francophones et diplômés. Il croit que la «meilleure immigration» provient de salons d’emplois tenus à «Paris, Bruxelles et Barcelone», où les employeurs québécois engagent la main-d’oeuvre dont ils ont besoin.
DU MONDE ENTIER
Il s’est défendu de privilégier exclusivement une immigration européenne. Il serait prêt aussi à recruter à Tanger, Bamako ou Shanghai «Je dis les francophones du monde entier. Ça peut être des francophones sénégalais, ça peut être des gens qui ont le français comme deuxième langue», a rétorqué M. Lisée.
«Il y a des gens qui habitent Paris, Bruxelles et Barcelone et qui sont membres d’al-qaïda. On n’en veut pas ici», at-il lancé hier en marge d’une conférence de presse pour présenter sa politique économique.
«C’est une généralisation que je ne veux pas faire», a-t-il ajouté, embarrassé.
Il qualifie toutefois de «mineur» l’impact de l’immigration sur l’économie québécoise. Dimanche, lors du dernier débat à la direction du PQ, il s’était vanté d’être «le seul des candidats à avoir le cran de dire que 50 000 immigrants, c’est le chiffre de l’échec. Il faut en accueillir moins.»
PÉTROLIA DOIT ÊTRE REMBOURSÉE
Par ailleurs, M. Lisée a affirmé que le gouvernement Couillard a le droit de changer d’idée sur l’exploitation d’anticosti, mais qu’il devrait compenser financièrement les entreprises Junex et Pétrolia.
«Philippe Couillard, de la façon dont il a agi, pour la réputation internationale du Québec en termes de bonne pratique d’affaires, c’est un désastre», a lancé le député de Rosemont.
Il estime qu’un bon partenaire d’affaires doit se retirer correctement, «sans faire de déclarations à l’emporte-pièce, sans dire du mal de son partenaire».
Il croit toutefois que les compensations versées ne seront pas très élevées, car les profits à venir de l’exploitation du gisement pétrolier d’anticosti sont égaux à zéro étant donné le prix du pétrole et le coût prohibitif du projet.
« DOCTRINE LESAGE »
M. Lisée veut aussi rétablir la «doctrine Lesage» et remettre l’investissement québécois au centre de la mission de la Caisse de dépôt et placement du Québec, à égalité avec les rendements pour les actionnaires.