Blanchelle conteste l’octroi des contrats au public
Invoquant des données «tronquées», la buanderie privée Blanchelle demande au président du Conseil du trésor, Carlos Leitao, de reconsidérer le choix du secteur public dans le dossier des mégabuanderies Partagec et Lavérendière.
«Les erreurs et les omissions dans l’évaluation de ces deux projets occasionneront au gouvernement un manque à gagner de 50 millions de dollars», allègue Pierre Ferron, président de Blanchelle, à Repentigny, qui avait soumissionné afin d’assurer les services de buanderie pour les hôpitaux de Québec et de la région de Lanaudière.
«Pour analyser les deux projets de buanderies publiques, le ministère de la Santé a fait appel à la firme de comptabilité Raymond Chabot Grant Thornton. Le mot «plausible» est le plus utilisé dans son rapport pour déterminer les prix du public. En aucun cas les conclusions ne permettent de dire que nos offres sont plus chères», soulève M. Ferron.
Nouvelle analyse
Ce dernier a mandaté la firme Pricewaterhousecoopers (PWC) afin d’étudier le processus d’appel d’offres pour les services de buanderie dans Lanaudière. Sur la base de cette nouvelle analyse, Pierre Ferron affirme que «toute la validité des deux projets publics repose sur des hypothèses farfelues et une productivité exagérée que personne n’approche dans l’industrie.»
«L’analyse de PWC montre que les prix du public ont été sous-estimés d’environ 0,10 $/kg. Pour la buanderie Lavérendière, on parle d’un manque à gagner de plus de 600 000 $ par année sur une période de 20 ans. Dans le cas de Partagec, le manque à gagner sera de plus de 30 millions de dollars sur 20 ans. Le ministère de la Santé passe à côté d’une belle opportunité de se concentrer sur sa mission et de nous laisser là où nous performons», plaide M. Ferron.
Le Journal n’a pu obtenir les commentaires du Conseil du trésor.