Le Canada réagit avec prudence
Le gouvernement Trudeau a réagi avec prudence à la conclusion d’un accord entre la Wallonie et la Belgique relativement au traité de libreéchange entre le Canada et l’union européenne.
«Nous avons pris acte de l'entente conclue en Belgique concernant le CETA (accord de libre-échange). C'est un développement positif, mais il y a encore du travail à faire. Il y a d'autres étapes avant la signature», a réagi hier la ministre du Commerce international, Chrystia Freeland.
La Belgique était le seul des 28 États membres de l'union européenne qui bloquait la signature de l'entente. Le gouvernement fédéral belge et la région francophone de Wallonie, qui s’opposait à la signature de l’accord par la Belgique, sont finalement parvenus à un compromis après des jours de suspense.
Le premier ministre Justin Trudeau, qui devait se rendre à Bruxelles, a finalement dû reporter son déplacement, devant l’annulation d’un sommet européen sur la signature de l’accord, jeudi. «Le Canada est prêt à signer l'accord lorsque l'europe sera prête», a réitéré la ministre Freeland.
COUILLARD VANTE LE QUÉBEC
Le premier ministre Philippe Couillard a pour sa part souligné, hier, le rôle joué par le Québec dans le cadre des négociations de l’accord ayant débuté il y a environ sept ans.
«Cet accord de libre-échange, c’est largement le Québec qui l’a initié. Bien sûr, on se souvient de Jean Charest qui a participé aux négociations et Pierre-marc Johnson, un autre premier ministre du Québec, qui a été étroitement lié à cette négociation-là», a-t-il affirmé.
«Je crois là qu’il y a eu une convergence d’actions qui est très utile et qui doit être soulignée. Alors le succès du libre-échange avec l’europe – en croisant nos doigts parce qu’il reste des étapes devant nous – c’est largement le succès du Québec, pas uniquement du Québec, également du gouvernement canadien et l’union européenne, mais c’est une contribution diplomatique internationale du Québec qui est majeure», a-t-il poursuivi.