Le Journal de Quebec

La pression ? Quelle pression ?

Qu’il soit applaudi ou hué, Steven Stamkos répond de la même façon

- JONATHAN BERNIER

Lorsqu’elle se met de la partie, la foule du Centre Air Canada, tout comme celle du Centre Bell, peut devenir assez intimidant­e pour un jeune joueur. Mais pour un vétéran de la trempe de Steven Stamkos, il n’y a rien là.

La vedette du Lightning en a fait la preuve lors du passage de son équipe, mardi soir, dans la Ville-reine.

Déçus que Stamkos ait choisi de demeurer fidèle au Lightning plutôt que de se joindre à l’équipe de son enfance, les partisans des Maple Leafs l’ont rapidement pris en grippe.

À chaque possession de la rondelle du numéro 91 s’élevait un concert de huées provenant des quatre coins de l’amphithéât­re.

Un manège qui n’a même pas duré jusqu’à la fin de la première période, Stamkos s’assurant de leur couper le sifflet de la meilleure des façons.

«Je crois qu’ils ont arrêté après mon deuxième but», a indiqué Stamkos, sourire en coin.

UNE MARQUE DE RESPECT

Il faut dire que Stamkos sait à quoi s’attendre chaque fois qu’il met les pieds au Centre Air Canada. Originaire de Markham, il a grandi à quelques kilomètres du domicile des Maple Leafs.

«J’ai joué à Toronto assez souvent dans ma vie. Je veux toujours bien jouer puisque j’ai de la famille et des amis dans les gradins à chaque rencontre. Alors, pour moi, c’était un match comme les autres», a-t-il déclaré après l’entraîneme­nt du Lightning, au Centre Bell, mercredi.

De plus, comme la grande majorité des vedettes sportives, Stamkos carbure à ce type d’accueil hostile. Il n’est pas rare de voir un athlète livrer une grande performanc­e lorsqu’il est vilipendé par la foule.

«Normalemen­t, on te hue parce que tu fais quelque chose de bien dans l’uniforme adverse. À moins d’être un être totalement imbécile, a-t-il souligné. Alors, se faire huer sur une patinoire adverse, c’est en quelque sorte la marque de respect ultime.»

IL EST TEMPS DE GAGNER

Remis d’une opération à une épaule, visant à lui retirer un caillot de sang, qui lui a fait rater les deux dernières semaines de la saison et pratiqueme­nt toutes les séries éliminatoi­res (il a disputé le dernier match du Lightning), Stamkos a amorcé la saison au niveau qu’on lui connaît. En six rencontres, il totalise déjà neuf points, dont cinq buts.

Avec un salaire annuel moyen de 8,5 M$, l’athlète de 26 ans sera une aubaine pour les huit saisons à venir.

Or, il appert que les Maple Leafs auraient été prêts à allonger davantage de liasses de billets pour ramener Stamkos au bercail.

«Le Lightning est une organisati­on de première classe et je veux en faire partie, s’est-il défendu. Nous connaisson­s du succès depuis quelques années et le coeur de cette équipe est demeuré le même, il est temps de se mettre au travail et remporter un championna­t ensemble.»

Et les chances que ça arrive à Tampa avant Toronto sont plutôt grandes.

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Steven Stamkos est loin d’être dérangé par les critiques dirigées à son endroit par les amateurs de hockey de Toronto.

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