Les Pats veulent finir le boulot
Les Pats approchent leur 6e finale de conférence de suite comme un match ordinaire
FOXBOROUGH | Sur le mur à la sortie du vestiaire des Patriots dans l’antre du Gillette Stadium, trône une énorme affiche sur laquelle trois petits mots sont placardés entourés des signatures de centaines de partisans: «Faites votre travail!» C’est dans cet état d’esprit tout simple que les joueurs abordent leur sixième présence de suite en finale de la Conférence américaine de la NFL.
Là où plusieurs équipes pataugeraient dans l’excitation du moment, les Patriots se préparent pour une autre journée au bureau. Leur fameux mantra «Do your job», ils le doivent bien sûr à leur impitoyable empereur, Bill Belichick.
Un homme tombe au combat, on le remplace et on fait son travail. Un mauvais jeu survient, on l’efface et on fait son travail. L’ennemi nous provoque, on l’ignore et on fait son travail.
TRAVAIL, TRAVAIL, TRAVAIL…
La vision a tellement été incrustée dans la tête des joueurs qu’une ronde d’entrevues permet de constater à quel point ils répètent le mot d’ordre à satiété.
Même si l’issue du duel de dimanche contre les Steelers sera le Super Bowl ou le repos forcé, pas question de s’emballer quand on a déjà vu neiger.
«Il faut chérir ces matchs. C’est un honneur de pouvoir jouer ce match année après année contre la crème de la Conférence. Plusieurs joueurs qui ont connu de belles et longues carrières n’ont même jamais eu cette opportunité.
«L’opportunité est importante, mais tu ne peux pas faire autrement que de mettre tout ça en perspective et de te préparer comme pour un match ordinaire. Chacun doit faire son travail», a expliqué le receveur à la velue barbe de séries, Julian Edelman.
Les caméras ont beau être beaucoup plus nombreuses qu’à l’habitude et l’enjeu assurément magnifié, le discours ne change pas. S’il peut sonner cliché, personne n’en démord, du plus petit au plus grand. N’essayez pas de faire dire autre chose à Tom Brady.
«C’est important pour nous de rester concentrés sur notre travail, qui est de sortir sur le terrain et de bien jouer. Notre travail est de bien travailler quand nous en avons l’opportunité. Ça a toujours été le cas», a lancé le quart-arrière, sans réaliser qu’il a utilisé trois fois le mot job dans sa réponse de huit secondes!
SUCCÈS INÉGALÉ
À travers la NFL, durant l’actuelle séquence de six présences de suite en finale de conférence des Patriots, seuls les Packers, Seahawks, 49ers, Falcons, Ravens et Broncos ont atteint ce stade de la saison à plus d’une reprise. C’est déjà bien, mais minime en comparaison de la domination des Patriots.
Mais à Foxborough, encore là, l’heure n’est pas à la réflexion ou à la contemplation. «Je ne me préoccupe pas du passé en ce moment. Nous en avons bien assez sur la planche de travail à nous occuper des Steelers. On pourra reparler de tout ça à un autre moment, une autre année», a tranché Belichick.
Désolé pour les questions, Monsieur l’entraîneur. On fait notre travail…